La mercuriale des produits de consommation enregistre toujours un pic. Les prix des fruits et légumes, même de saison, restent inabordables, contrairement aux prévisions annoncées. «Aucun légume n'est cédé à moins de 50 DA. Même les pommes de terre s'échangent à 60 DA le kg» , s'insurge Fahima, une jeune maman rencontrée au marché de Chéraga, qui affirme : «Maintenant, il est difficile de remplir le panier avec 1000 DA.» Depuis fin Ramadhan, les prix ont augmenté de façon inexplicable. La tomate à 100 DA le kilo, la carotte à 60 DA, la courgette à 80 DA, la laitue à 90 DA, la pomme de terre à 60 DA, l'oignon à 40 DA, le haricot vert à 120 DA, le poivron à 60 DA, le concombre à 70 DA, la betterave à 60 DA, les fenouils à 90 DA, la laitue à 80 DA, les pommes à 200 DA, les raisins entre 160 à 250 DA, les pruneaux à 250 DA. L'on constate par contre un fléchissement sensible du prix du citron, qui était de 450 DA/le kg. Même s'il a enregistré une baisse de 200 à 250 DA, il reste inaccessible pour les petites bourses. Et les viandes ? Entre le poulet et la dinde, les nuances de prix ne sont pas vraiment notables. Le poulet se vend à 290 DA, l'escalope de dinde à 550 DA. La sardine, de plus en plus rare, se vend entre 70 et 100 DA. La crevette s'affiche entre 1200 et 1400 DA. Par ailleurs, les viandes rouges, qui suivaient une ascension, se sont stabilisées aux prix d'avant-Ramadhan. La viande ovine est proposée entre 950 DA et 1200 DA. Le bovin s'achète entre 1050 et 1250 DA. Ces prix, à des différences près, sont pratiqués dans les différents marchés de la capitale, comme celui Clauzel, Ali Mellah, El Harrach et El Mouradia. La situation est plus qu'alarmante. Le fonctionnaire préfère s'approvisionner auprès des vendeurs à la sauvette qui cassent les prix. Ces commerçants du secteur informel affichent par exemple le kilogramme de pomme à 100 DA, le raisin à 80 DA, le poivron à 50 DA, la laitue à 60 DA. Les grossistes à l'origine de la hausse ? La hausse des prix reste inexplicable. Les vendeurs incriminent les grossistes. Les grossistes, à leur tour, accusent les fournisseurs et les producteurs. Ces derniers accusent les conditions climatiques. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) accusent la législation fiscale et appelle à la réduction de la TVA de 17% à 8%. Selon le porte-parole de l'UGCAA, la TVA est répercutée directement sur le consommateur. Certains observateurs du secteur prévoient d'ores et déjà une montée des prix des fruits et légumes suite aux averses de septembre qui auraient engendré des dommages à la récolte d'arrière-saison.