La mercuriale ne cesse d'inquiéter les ménages par l'instabilité de ses prix. Bien que les coûts de certains fruits et légumes aient baissé durant cette semaine, la tendance est à la hausse, spécialement avec l'arrivée du mois sacré. La viande rouge, elle, a repris la courbe ascendante qui risque de susciter l'ire du consommateur. Les temps changent et les prix des fruits et légumes augmentent, suivant l'offre et la demande du marché. Tout est exposé sur les étals, mais à quels prix. Les pères de famille aux faibles revenus craignent les hausses prévues à la veille du Ramadhan. Pour le moment, ce qui reste remarquable est la chute du prix du citron, passant de 450 DA à 200 DA. Cette baisse est liée directement à l'importation d'une quantité importante de citron espagnol très juteux. «Rien à voir avec le citron local asséché, qui était cédé à 450 DA. Le citron qui nous parvient d'Alicante est de bonne qualité et moins cher encore», affirme Mohamed, jeune fonctionnaire rencontré au marché Ali Mellah, du 1er Mai. Ces prix sont appelés à chuter prochainement, avec l'arrivée des produits d'importation, selon certains commerçants. Les fruits et légumes de saison accusent, contrairement aux années précédentes, une flambée remarquable. A titre d'exemple, le poivron est cédé à 120 DA, la tomate à 90 DA, les haricots verts à 120 DA, la courgette à 70 DA, les carottes à 60 DA, les aubergines à 40 DA, les pommes de terre à des prix variant entre 40 et 50 DA, alors qu'un kilo d'ail est proposé à 250 DA. Les prix des fruits, cependant, diffèrent d'un marché à l'autre. Au marché de Bouzaréah, les raisins sont vendus entre 60 et 100 DA, selon la variété, alors qu'à Ali Mellah, ce fruit de saison est cédé entre 100 et 160 DA. Les bananes sont exposées à 120 DA, les pommes entre 160 et 250 DA, les pêches à 220 DA, les figues à 200 DA, alors que les oranges importées sont cédées à 160 DA au marché de Chéraga. Pour les viandes, aucune baisse n'est pressentie. Au contraire, les prix de la viande rouge restent toujours inabordables. La viande bovine est cédée entre 750 et 900 DA et la viande ovine varie entre 750 à 800 DA. La viande blanche reste légèrement accessible puisqu'elle est fixée entre 280 et 320 DA. Bien que la sardine ait connu une baisse sensible sur le marché, passant de 300 à 120 DA le kilo, le poisson se fait rare sur le marché reprenant la courbe ascendante pour atteindre des prix inabordables. Les crevettes sont affichées à 900 DA, le chien de mer à 500 DA et le merlan à 800 DA. Les ménages aux faibles revenus craignent, par ailleurs, les hausses opérées à l'approche du Ramadhan. Un mois où l'Algérien consacre plus de 90% de son budget aux produits frais à la consommation. En bref, la mercuriale inquiète de plus en plus les ménages. Les commerçants des marchés de détail imputent cette flambée aux grossistes, qui eux-mêmes accusent les «spéculateurs», laissant le consommateur dans la tourmente des prix.