Même les légumes de saison n'ont pas échappé à la flambée des prix. La tomate et les haricots sont à 120 DA/kg. De ce fait, ces légumes ont battu le record dans les marchés de l'ouest d'Alger. Les prix affichés au niveau des trois marchés visités, à savoir celui de Chéraga, de Ben Aknoun et de Staouéli, illustrent, comme d'habitude, la tradition revenant à quelques mois du mois sacré, en l'occurrence celle de la flambée des prix. Les prix de la tomate, du poivron et des aubergines, qui sont des légumes de saison et largement consommés par les Algériens, surtout en période d'été, restent inabordables. Le poivron est vendu entre 80 et 100 DA/kg au marché de Chéraga et entre 100 et 120 DA à Staouéli. Devant cette hausse inexplicable, les citoyens restent embarrassés. L'angoisse était manifeste sur leurs visages en cette matinée de vendredi. «Je n'ai que cette journée pour m'approvisionner car la semaine est chargée. Apparemment, je vais me contenter de quelques légumes élémentaires tels que la pomme de terre», a assuré un père de famille. Effectivement, hormis la pomme de terre et l'oignon, qui sont vendus respectivement à 30 DA et 25 DA/kg, tous les autres légumes ont connu une hausse vertigineuse. Les clients qui se sont rendus hier aux marchés de l'ouest d'Alger n'ont pas pu approcher les fruits. Les gammes proposées sont diversifiées mais leurs prix ont atteint les cimes. La pomme est cédée entre 220 et 240 DA dans certains marchés, à l'image de celui de Chéraga. La pêche, précisément la meilleure qualité, est affichée à 240 DA au marché de Ben Aknoun. Avec une telle mercuriale, il s'avère impossible aux ménages algérois d'équilibrer leurs plats et leur portefeuille. Bien que les prix soient fixés aux marchés de gros, les marchés de détail échappent à tout contrôle. L'intervention de l'Etat pour réguler les prix et mettre fin à toutes les spéculations devient plus qu'une nécessité. «La loi régissant le marché existe. Sur le terrain, chaque commerçant fait ce qu'il veut en justifiant l'injustifiable. C'est toujours le consommateur qui paie. Il faut dire aussi que ce dernier est complice par sa passivité. Quels que soient les prix imposés, il finit quand même par acheter», fait remarquer une femme.