Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a jugé inutile que son parti entreprenne des manifestations de soutien, affirmant, hier, que son gouvernement a été autorisé à chacun des récents scrutins par le soutien des électeurs. Sa réaction était survenue comme un écho, suite aux appels de certains de ses partisans à faire descendre massivement les Italiens dans la rue pour l'appuyer et protester contre la levée mercredi par la Cour constitutionnelle de son immunité pénale qui va relancer la machine judiciaire à son encontre. «Nous sommes au gouvernement, nous bénéficions d'un consensus populaire qui a augmenté. S'il y a un gouvernement qui est légitimé par le soutien des électeurs c'est bien le nôtre», a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision TG5 de son groupe Mediaset. Il a poursuivi que son parti a la majorité et gouvernera pour cinq ans, précisant que sa coalition de centre-droit a remporté largement les élections nationales d'avril 2008, ainsi que les dernières élections locales et les européennes de juin. Berlusconi a adopté un ton un peu moins dur à l'égard du chef de l'Etat Giorgio Napolitano qu'il avait violemment attaqué mercredi, parce qu'il le soupçonnait d'avoir eu une influence sur la décision de la Cour constitutionnelle. Il s'est dit «convaincu qu'un réel dialogue est possible entre le Quirinal (la présidence) et le gouvernement et que rien ne viendra faire obstacle à son programme de réformes pour changer l'Italie. Mais «c'est un fait que le président Napolitano (ex-membre du Parti communiste italien, ndlr) a toujours été un acteur important de la gauche et on ne peut pas renier l'histoire politique du pays», a-t-il ajouté dans le même cadre, estimant qu'en Italie personne ne peut se considérer au-dessus des partis.