L'équipe nationale de football affronte ce soir (19h15) son homologue du Rwanda dans un match capital pour la qualification au Mondial 2010. La victoire est impérative pour les protégés de Rabah Saâdane, qui restent sur trois victoires de suite dans ces éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010, ce qui leur a permis d'atteindre leur premier objectif, à savoir la qualification pour la phase finale de la Coupe d'Afrique à deux journées de la fin du parcours, un véritable exploit lorsque l'on sait que les Verts ont été absents lors des deux dernières éditions de cette grande messe du football africain. Cet exploit est passé inaperçu, car l'ambition a grandi chez les camarades de Ziani qui sont bien placés et bien partis pour atteindre le second objectif, la phase finale de la première Coupe du monde en Afrique. Les poulains de Saâdane ne jurent que par le Mondial qui passe d'abord par une victoire contre cette sélection rwandaise, la seule à les avoir accrochés (0-0) dans ces éliminatoires. C'était lors de la première journée à Kigali où les Amavubis (les Guêpes) ont décroché leur seul point dans cette épreuve. Les Rwandais veulent cette fois-ci faire mieux, à savoir battre les Algériens pour conserver toutes leurs chances de qualification pour la CAN. «On est venus à Alger pour gagner», prévenait le sélectionneur rwandais, le Croate Branko Tucak. Son homologue algérien prend très au sérieux l'adversaire et s'attend à un match très délicat. «Pour moi, c'est le match le plus difficile de ces éliminatoires. Ceux qui pensent que ce match est une simple formalité se trompent lourdement. Moi, je me méfie énormément des Rwandais qui joueront pour une qualification à la CAN 2010. Le Rwanda est un adversaire que je respecte énormément. Il ne faut pas oublier qu'il nous a dominés en seconde mi-temps lors du match aller. C'est une équipe qui possède une bonne assise défensive, un excellent gardien de but, et qui est dirigée par un entraîneur chevronné. La défense rwandaise est l'une des meilleures de notre groupe. Le problème se pose en attaque pour eux et l'absence de leur attaquant vedette Karakesi nous arrange. C'est un rendez-vous qu'on doit aborder avec beaucoup de concentration. C'est un match qu'il faut d'abord gagner», dira Saâdane, déterminé à jouer l'offensive à outrance pour y parvenir. Deux changements dans l'équipe-type «On va jouer d'une manière plus offensive cette fois-ci. La victoire est impérative et on va prendre des risques», lance le patron de l'EN, qui ne compte pas pour autant changer son dispositif tactique habituel, le 3-5-2. Le seul changement prévu est l'incorporation d'un seul milieu de terrain défensif, Lemouchia en l'occurrence. Deux petits changements sont annoncés au niveau de l'équipe-type. Meghni et Ghezzal devront prendre les places de Mansouri, suspendu, et de Djebbour, en manque de compétition à cause de ses démêlés avec l'entraîneur de son club, l'AEK Athènes. «Il n'y aura pas de changements en défense. Lemouchia est également indiscutable. On compte par contre plus de joueurs à vocation offensive», a annoncé le patron de l'EN. Meghni aura à aider le métronome Karim Ziani dans l'animation du jeu et le soutien des deux attaquants de pointe, Rafik Saïfi et Abdelkader Ghezzal, appelés à faire preuve de réalisme devant la cage du portier pour arracher la victoire et donner encore de la joie au peuple algérien qui attend avec impatience cet événement.