Milieu censé regrouper l'élite ou plutôt la former, les cités universitaires algériennes sont devenues un lieu où la violence, l'insécurité et la débauche s'entremêlent. Les rixes, les affrontements sont des phénomènes récurrents dans nos cités universitaires. Les raisons de cette situation sont multiples. Les étudiants se trouvent influencés par les différents maux qui rongent la société algérienne. En effet, les cités universitaires sont surchargées, non pas par le nombre des étudiants inscrits mais surtout par les extras qui profitent des œuvres universitaires, qu'ils soient fonctionnaire ou autres. Ces derniers circulent librement dans l'enceinte de ces cités. Tandis que certains étudiants en magistère sont privés des services de l'ONOU. De plus, à l'extérieur, les résidants dans les cités univeritaires d'Alger sont fréquemment agressés par les délinquants habitant les quartiers limitrophes. Ce climat qui perdure depuis des années rend compte des conditions difficiles qui caractérisent le vécu quotidien des étudiants. A l'intérieur de ces cités, la situation est insoutenable. «Quand je suis venue la première fois, en début de ce mois, les pavillons étaient propres. Les femmes de ménage ont dû tout nettoyer. Mais ces dernières qui ne sont pas surveillées n'en font qu'à leur tête. Elles montent rarement au 4e et 5e étages. Dès que les résidantes s'installent, l'insalubrité se répand dans tous les coins des pavillons, surtout les sanitaires», a fait remarquer cette étudiante.Samia, étudiante en 2e année magistère, spécialité archéologie, avoue : «Je réside à la cité universitaire Ouled Fayet 2. Jusque-là, je n'ai pas encore reçu de décision pour la chambre. La responsable de cette cité nous a promis de nous héberger à partir du 20 octobre, alors que le délai de dépôt des avant-projets est fixé pour le 17 de ce mois. Je suis toujours chez moi», a-t-elle déploré en précisant que certaines chambres sont surchargées, alors que d'autres sont vides. Cette étudiante a regretté le fait que les inscriptions au niveau de cette cité se soient déroulées dans une anarchie totale. «Après un long trajet, les étudiantes sont contraintes de chercher elles-mêmes leurs dossiers. Ce qui n'est pas aisé, dans la mesure où les agents de l'administration n'ont respecté aucun paramètre dans le classement des dossiers d'hébergement», a déclaré Samia qui s'est lamentée de la mauvaise organisation à laquelle les résidantes de cette cité sont accoutumées. Une autre étudiante se plaint du fait que la cité d'Ouled Fayet 2 ne dispose pas d'inventaire. Ce qui a compliqué davantage l'opération d'inscription et d'installation des étudiantes cette année. Dans cette région abritant trois cités universitaire, les étudiants externes ne sont pas transportés. Les contrôleurs leur interdisent de monter dans les bus universitaires sous prétexte que le transport est destiné aux résidantes.