La FNJA organise aujourd'hui un rassemblement de solidarité en hommage aux journalistes emportés ces derniers jours par la maladie et les crises cardiaques. Dans un appel diffusé hier, la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA) demande aux hommes de la presse de se rassembler au niveau de la maison de la presse Tahar Djaout à 11h en signe de soutien à «sept jeunes journalistes partis sans revenir». Il s'agit particulièrement des confères Chawki, H'mida, Mourad, Mouloud, Mohend, Lilia et Tawfik, morts à la fleur de l'âge «à cause de la pression, du stress professionnel et des crises cardiaques». L'appel au rassemblement lancé par la FNJA reprend un texte écrit par le journaliste feu Chawki Madani dans l'hebdomadaire arabophone El Mohakik, dans lequel il s'interroge sur le devenir de la presse algérienne. «Toi qui vit dans ces conditions, tu ne regrettes pas d'avoir choisi le métier de journaliste ?», s'interrogeait-il. La réponse à cette question fut sans appel : «La presse coule dans mes veines. Combien de fois ai-je tenté de la quitter mais je me rends compte que je suis lié à elle comme un poisson qui ne peut vivre hors de la mer.» Et d'ajouter encore : «La presse est un métier noble, mais seulement dans notre pays, elle a perdu tous ses repères…»