L'hôtel Le Djurdjura de Aïn El Hammam, maillon de la chaîne hôtelière de l'Entreprise touristique de Kabylie, a fait l'objet en octobre d'un transfert à titre gracieux au profit du ministère de la Jeunesse et des Sports, a-t-on appris du directeur général de cet opérateur du tourisme. «La remise des clefs au bénéficiaire a été faite en concrétisation d'une décision, prise en juin dernier, par le Conseil des participations de l'Etat (Cpe), conformément au programme édicté par le président de la République à l'endroit de la jeunesse», a indiqué Boukerma Mohamed. Cette décision a été qualifiée par ce gestionnaire d' «œuvre utile» dans la mesure où l'établissement est, selon lui, «devenu une lourde charge pour l'entreprise, en raison du repli de l'activité touristique dans la région». Il en veut pour preuve «l'absence de repreneurs de cet établissement, en dépit du lancement de multiples appels d'offres nationaux et internationaux». Les 25 travailleurs qui activaient au sein de cet hôtel de trois étoiles, «ont tous bénéficié d'indemnités de départ consistant en le versement de deux mois de salaire par année de travail, dans la limite de 15 ans», a assuré ce responsable. S'agissant de la nouvelle vocation à conférer à cet établissement, le directeur de la jeunesse et des sports fait état de la possibilité de deux options, dont la première consiste en son érection en auberge de jeunes «pour l'accueil et l'échange de jeunes au double plan national et international». La deuxième option a trait à une «probable» reconversion de cette structure en un «centre de regroupement» des athlètes et équipes nationales pour des stages de préparation de compétitions de haut niveau, «objectif pour lequel se prête parfaitement cet espace idyllique, propice à des cures d'oxygénation et de mise en condition de par son emplacement à plus de 1200 mètres d'altitude», a estimé le DJS. Dans le cas où la deuxième variante serait retenue, la DJS projette de réaliser à Aïn El Hammam un ensemble de structures sportives pour servir de cadre de préparation des athlètes, tant par équipes qu'en individuel. Il s'agit notamment d'une piscine, d'une piste d'athlétisme, de terrains de sports collectifs (handball, volley-ball, basket-ball) et autres terrains de réplique, est-il précisé. Pour rappel, l'hôtel «Djurdjura», mis en exploitation depuis 1973, faisait partie du patrimoine de l'Etat, composé des hôtels Belloua, Lalla Khedidja (Tizi Ouzou), Le Bracelet d'argent (Beni Yenni) et Le Mizrana (Tigzirt). Ce dernier établissement a fait l'objet d'une cession, en 2005, dans le cadre d'une opération de privatisation.