Le secrétariat général de la wilaya prépare un dossier administratif en vue d'octroyer la qualité de «police judiciaire» aux agents des bureaux d'hygiène communaux (BHC). Au le cas où le projet aboutisse, ces agents auront les mêmes prérogatives que les inspecteurs de la Direction de la concurrence et des prix de la wilaya (DSP). Cette dernière se trouve dépassée dans sa mission eu égard au nombre important des commerçants en activité. La wilaya étudie actuellement la possibilité de donner la qualité de «police judiciaire» aux agents des bureaux d'hygiène communaux (BHC), les élevant ainsi au même rang que les inspecteurs de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) de la wilaya, chargés de la répression de la fraude. L'information a été donnée, lundi soir, par le secrétaire général de la wilaya, Ould Salah Zitouni, lors des débats sur le dossier de l'environnement inscrit à l'ordre du jour de la troisième session ordinaire et annuelle de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) tenue les 18 et 19 octobre dernier. Le secrétariat général de la wilaya est en train de préparer un dossier administratif dans ce sens, a ajouté M. Ould Salah. L'exécutif a été en fait interpellé par des membres de l'APW sur le rôle des BHC surtout dans la lutte contre le commerce informel et les produits périmés qui y sont parfois exposés. «Ces activités doivent disparaître», a déclaré Mme Oulebsir, élue, dans une intervention sur le sujet ciblant particulièrement les produits périssables, mais surtout le pain exposé sur les trottoirs comme c'est encore le cas à La Basse-Casbah, au centre-ville d'El Harrach ou à Bab El Oued (dans la partie inférieure du jardin Taleb Abderrahmane). La DSP, avec un potentiel très réduit d'inspecteurs contrôleurs par rapport au nombre de commerçants activant dans la capitale (plus d'un million de commerçants sont répertoriés) se trouve dépasser dans sa mission. De plus, les BHC ont un champ de manœuvre très réduit pour espérer mettre un terme aux atteintes à l'hygiène dans les commerces et à la qualité des produits qui y sont étalés. «Les gens des BHC ne peuvent même pas rédiger un PV de constat», a relevé le secrétaire général de la wilaya. Ces services communaux se limitent à attirer l'attention de la DSP sur les cas de fraude sur les marchandises et les manquements à l'hygiène. Si toutefois le projet de la wilaya aboutisse, les agents des BHC pourront rédiger des PV de constat et même procéder à des saisies en cas de fraude, prévoit-on. Selon M. Ould Salah, ces services communaux manquent des moyens d'analyse de la qualité des produits mis en vente. A titre d'exemple, il cite le comparateur (un appareil qui donne immédiatement la qualité de l'eau) que plusieurs agents des BHC n'utilisent pas, faute de moyens. Pour y remédier, le secrétariat général de la wilaya travaille avec la Direction de la santé et de la population (DSP) afin d'équiper ces bureaux en matériel nécessaire, a indiqué le représentant de l'exécutif.