La recrudescence de la vente de boissons alcoolisées et de la drogue dans les villages et centres urbains de la wilaya de Tizi Ouzou a pris des proportions alarmantes, durant les quatre dernières années, qui ont suivi les événements du printemps noir de 2001. La délocalisation de plusieurs brigades de la Gendarmerie nationale dans ces localités a été l'une des causes de ce nouveau fléau qui résiste bien, malgré le nouveau plan de maintien lancé en grande pompe par le commandement de la Gendarmerie nationale de la wilaya, et qui a pour objectif, entre autres, d'implanter une brigade dans chaque commune sur les 67 communes que compte la wilaya. Rappelons que la commune de M'kira a vu des jours meilleurs après l'inauguration d'une brigade de gendarmerie sur son territoire. La commune d'Aït Yahia Moussa, située dans le versant sud de la wilaya de Tizi Ouzou, à une vingtaine de kilomètres, attend l'ouverture d'un commissariat de BMPJ. A noter que l'édifice en question est déjà achevé. Il est érigé au chef-lieu de la municipalité. Dans ce sillage, il est utile de rappeler encore que les services de sécurité ont payé un lourd tribut dans le cadre de la lutte antiterroriste dans cette région. Quelques jeunes sans scrupules profitent de l'absence d'une couverture sécuritaire dans cette commune et vendent des boissons alcoolisées sur les bords de la RN 25, à quelque trois kilomètres à la sortie sud de la commune. Ces vendeurs qui ont érigé, faut-il le rappeler, depuis des mois déjà, une baraque de fortune pour abriter leur commerce, continuent leur activité à ce jour, sans la moindre préoccupation. Les clients s'adonnent à la consommation des boissons alcoolisées dans ce lieu, au vu et au su des passagers et automobilistes. Ce phénomène n'est pas propre aux localités citées plus haut. Il s'est propagé à travers toutes les communes de la wilaya de Tizi Ouzou.