L'université d'été du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s'est clôturée vendredi à Zéralda (Alger). Intervenant au terme de cette rencontre de deux jours, le président du parti, Saïd Sadi, a abordé les questions liées à la liberté d'expression, à la démocratie et aux droits de l'homme. Sadi considère qu'il est «important» pour les partis politiques d'opposition de promouvoir des débats sur des thèmes relatifs à l'histoire du pays et son avenir. Relevant que «beaucoup reste à faire pour s'émanciper des traditions qui constituent, selon lui, un frein au changement». Il soulignera que «les solutions aux problèmes du pays ne vont pas venir de l'étranger». Pour lui, il est «nécessaire» de créer des espaces pour des «synergies démocratiques» et des «passerelles entre les démocrates des pays de l'Afrique du Nord». Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette université d'été, dont «L'Algérie, l'histoire au présent». Une communication qui a été animée par Abdelmadjid Merdaci, historien, et Slimane Medhar, psychosociologue. Les conférenciers ont disséqué les causes de la violence dans la société en insistant sur les mutations sociales brusques et la fuite des pouvoirs publics sur cette question. «La conférence de Tanger de 1958 : pertinence historique et mise en œuvre politique», a été l'objet des interventions de trois acteurs politiques du Maghreb. Il s'agit de Essaïd Ameskane, porte-parole du Mouvement populaire (MP), ancien ministre et actuellement député marocain, Frej Chaieb, enseignant à l'université de Tunis et directeur-adjoint chargé des relations internationales du Rassemblement constitutionnel démocratique (Tunisie), et Saïd Sadi, président du RCD. Ces trois intervenants ont mis en exergue les perspectives d'un Maghreb solidaire et démocratique. Selon ces intervenants, l'histoire et la lutte des trois pays constituent une matrice essentielle de laquelle peuvent s'inspirer les forces du progrès pour une action solidaire à même de réaliser les espérances et aspirations des peuples de la région. La communication sur «Nord-Sud : origines et conséquences d'une coopération avortée» a été faite par l'expert italien Gian Paolo Calchi Novati, directeur de l'observatoire sur l'Afrique (ISPI) et responsable de la revue politique internationale. Les participants à cette rencontre ont également abordé des questions relatives à la crise économique mondiale et ses conséquences, la femme musulmane, la société civile dans la transition démocratique. Plus de 600 participants venus de toutes les wilayas du pays et de l'étranger ont pris part à cette rencontre. Elle a été marquée également par la présence de Me Ali Yahia Abdenour, Abdelmadjid Attar, Abdelmadjid Azzi, Mme Bouchemla, des représentants de chancelleries étrangères, notamment l'ambassadrice de Pologne, des ambassadeurs du Maroc et de Tunisie.