L'Iran pourrait livrer une partie de son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche et donnera prochainement sa réponse à la proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré hier le ministre iranien des Affaires étrangères. De leur côté, les inspecteurs de l'AIEA poursuivaient hier leur visite du chantier de la nouvelle usine iranienne d'enrichissement d'uranium, dont la révélation avait exacerbé les inquiétudes internationales sur le programme nucléaire iranien. «Pour assurer le combustible (à la centrale de Téhéran), nous pouvons comme par le passé l'acheter ou nous pouvons livrer une partie de notre combustible dont nous n'avons pas besoin», a déclaré le ministre iranien. «Le choix entre ces deux options est actuellement à l'examen et nous annoncerons le résultat dans quelques jours», a-t-il déclaré. La France, les Etats-Unis et la Russie attendent depuis vendredi une réponse de l'Iran à une proposition de l'AIEA visant à apaiser la crise nucléaire. Le projet d'accord proposé mercredi à Vienne prévoit, selon des diplomates occidentaux, que l'Iran livre, d'ici fin 2009, 1200 kg d'uranium enrichi à moins de 5% pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n'en fasse des «cœurs nucléaires» pour le réacteur de recherche de Téhéran. Le débat semble désormais se focaliser sur le volume d'uranium que l'Iran transférerait à l'étranger. Le «projet d'accord» prévoirait le transfert de 1200 kg de minerai iranien faiblement enrichi, sur un stock total proche de 1500 kg. Alors que certaines capitales occidentales accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, Téhéran refuse de geler ses activités d'enrichissement malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.