A la veille de la commémoration du 55e anniversaire de la révolution du 1er novembre, le Conseil national économique et social (Cnes) a organisé, jeudi dernier au cercle de l'armée à Beni Messous, une rencontre sur «le déminage humanitaire au service du développement humain». Dans son allocution d'ouverture, le président du Cnes, Mohamed-Seghir Babès, a indiqué que «cette rencontre vient pour réaffirmer l'engagement de l'Algérie à relever le défi dans le cadre de la mise en œuvre du processus résultant de la convention d'Ottawa, laquelle fixe l'échéance d'avril 2012 pour l'élimination des mines dans le monde». M. Babès a réaffirmé que «nous portons très haut et fort ce plaidoyer qui signe l'intense et irréductible engagement de l'Algérie pour un monde sans mines». Il s'agit, pour le président du CNES, d'une option forte pour l'Algérie quand on sait que certains de nos voisins n'ont pas adhéré à la convention d'Ottawa. «L'Algérie a, en somme, accepté de se désarmer par rapport à ceux qui nous veulent du mal», dit-il. Mohamed Seghir Babès a également rappelé la tenue d'une session conjointe avec le Conseil économique, social et environnemental de France, le printemps dernier. «Cela a impliqué cette institution française, qui porte le regard et l'appréciation de la société civile organisée de France, à interroger et interpeller, de nouveau, la mémoire sur ce qui est déminage humanitaire et mines antipersonnel ainsi que le danger que cela représente pour l'Algérie», indique-t-il, soulignant qu' «il est difficile de faire l'impasse sur cette période car nous sommes encore devant les séquelles des effets de la colonisation». Lors de son discours, le président du Cnes a dévoilé cinq perspectives axiales qui, selon lui, «permettront d'éclairer d'une façon pertinente le chemin critique soutenant le programme national dédié au déminage humanitaire». La rencontre a été marquée par la présence du ministre délégué auprès du ministre de la défense nationale, Mohamed Guenaizia, du secrétaire d'Etat auprès du premier ministre chargé de la communication, Azzedine Mihoubi, ainsi que des représentants du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL) et le Centre international de déminage humanitaire (CIDH).