Longtemps controversée, la pose d'un anneau pour rétrécir l'estomac des personnes obèses fait désormais figure de recours quand les mesures classiques (suivi diététique, exercice physique, accompagnement psychologique) ont échoué. Pour éviter de banaliser une opération entraînant un suivi médical à vie, la Haute autorité de santé (HAS) a présenté une brochure d'information destinée aux candidats à la chirurgie. Ces derniers sont en effet de plus en plus nombreux, 12% de la population adulte souffrant d'obésité en France. L'agence publique d'expertise médicale rappelle notamment que, dans cette chirurgie, «la mortalité n'est pas nulle», même si «elle reste inférieure ou égale à 1%». Elle confirme aussi que ce type d'intervention se montre «efficace». L'opération permet en effet de perdre du poids de manière durable, de réduire les maladies liées à l'obésité et d'améliorer la qualité de vie, notamment l'estime de soi, les possibilités d'activités physiques, les relations sociales ou encore l'activité sexuelle. Si la technique de l'anneau placé autour de l'estomac reste la plus connue, il en existe d'autres. Dans la gastrectomie, les deux tiers de l'estomac sont retirés puis celui-ci est recousu. Avec le court-circuit gastrique, les aliments sont dérivés dès leur arrivée dans l'estomac et expédiés vers une portion lointaine de l'intestin grêle, de manière à être moins bien assimilés. Enfin, la dérivation biliopancréatique envoie l'essentiel des aliments directement dans le gros intestin sans être absorbés.