Le secteur de l'éducation est au centre d'une véritable tornade qui risque de perturber sérieusement l'année scolaire qui a débuté déjà avec des séries de grèves. Si les lycéens ont regagné les bancs des établissements après un débrayage qui aura duré une dizaine de jours, les collégiens du CEM Aboud, sis au lieudit Oumlil, dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun, au nord de Tizi Ouzou, poursuivent leur mouvement de grève enclenché la semaine dernière. Ces derniers ne comptent pas reprendre les cours avant qu'ils ne soient écoutés par les responsables de l'établissement. Outre l'exigence liée à l'allègement des horaires et des emplois du temps, qu'ils estiment surchargés, les collégiens revendiquent de meilleures conditions de scolarisation d'autant que cette structure est dans un état de délabrement. A cette situation se greffent d'autres os qui font grincer des dents les élèves. Il s'agit notamment de l'exiguïté de la cantine. Le déjeuner est servi en trois services, ce qui n'est pas une simple gageure quand on sait que tout cela doit se faire en l'espace d'une heure seulement correspondant à la pause-déjeuner. Déjà que l'établissement enregistre un manque d'enseignants de français, il est aussi réputé pour être une structure éducative qui a toujours connu une valse de directeurs à telle enseigne qu'on n'hésite pas à le qualifier de centre de transit pour ces derniers. Il est caractérisé par une instabilité chronique sur ce plan, chose qui perturbe sérieusement le rendement des élèves et de leurs enseignants. Aussi, le CEM Aboud n'offre guère les conditions de sécurité à même de permettre aux élèves et aux enseignants de travailler dans des conditions normales. L'établissement est dépourvu de clôture. Devant cette situation des plus déplorables, les parents d'élèves se mettent de la partie et multiplient les réunions afin de trouver des solutions à ces quiproquos.