Le président-directeur général d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdellah, a reconnu hier sur les ondes de Radio Bahdja que «beaucoup reste à faire pour le développement de la compagnie et l'amélioration de sa qualité de service». «Nous avons acheté les meilleurs logiciels au monde en matière de gestion de la flotte et de ressources humaines, de maintenance, de distribution… mais ils ne sont utilisés qu'à 10%. Actuellement, des efforts considérables sont consentis pour le développement de l'entreprise. Certes, ils ne sont pas encore ressentis, mais d'ici 2013, Air Algérie se situera parmi les meilleures compagnies d'Afrique», a-t-il déclaré. Pour ce faire, l'entreprise a tracé un plan de développement favorisant le rajeunissement de l'entreprise. «Je vais œuvrer pour rajeunir tout le staff de l'entreprise. Il faut que cette dernière revienne aux jeunes», a-t-il promis. Ainsi, une académie de formation sera créée en collaboration avec plusieurs organismes nationaux (ministères, universités…). Sur le plan social, le premier responsable d'Air Algérie estime que «plusieurs chantiers restent à réaliser pour améliorer le quotidien du personnel». M. Bouabdellah se dit confiant quant à l'essor de la compagnie «malgré la concurrence qui devient de plus en plus féroce». il n'a pas manqué de signaler que «cette année, 2,7 millions de passagers ont été enregistrés à la fin du mois de septembre et que le chiffre d'affaires a augmenté de 6%. Je suis très optimiste, l'important c'est la mobilisation de tous. La concurrence ne me fait pas peur. Je tiens à signaler que la compagnie est sur la bonne voie.» A une question relative à la prise en charge des étudiants loin de leur wilaya, le PDG d'Air Algérie leur suggère de s'organiser en association pour mieux se rapprocher de l'entreprise en dehors des subventions de l'Etat. «Nous avons un programme de subvention destiné exclusivement aux cadres et employés de Sonatrach ainsi que leurs familles. Ceux qui doivent bénéficier de cette subvention sont les classes démunies car le billet coûte trop cher vers le sud du pays», a-t-il affirmé. En matière de dessertes intérieures, l'invité de la radio a expliqué qu'«un nouveau programme est en étude pour revoir les différentes lignes, sachant que le président de la République a beaucoup insisté sur la desserte des régions reculées des Hauts-Plateaux et du grand sud». Concernant l'ouverture d'une ligne Alger-Téhéran, M. Bouabdellah a estimé que «cela demande une réflexion politique». S'agissant des retards fréquents de la compagnie, son premier responsable les incombe à l'insuffisance de la flotte.