Meilleure connaissance de son corps et de ses propres limites, amélioration de la mobilité du genou, les vertus du taï chi, à l'instar de toute activité physique modérée, sont nombreuses. Et très connues, bien en dehors des frontières de la Chine. Il lutte contre le vieillissement en améliorant notamment l'état des genoux (selon un adage chinois, «On vieillit par les genoux»). La vue et l'ouïe en tirent également profit. Des revues médicales ont d'ailleurs fait état de nombreux effets bénéfiques chez les plus de 60 ans, en particulier sur les artères, la mémoire, la digestion, l'anxiété... Les séances d'entraînement sollicitent le corps, mais en douceur : souplesse, travail des muscles, endurance. Mais l'intérêt concerne surtout le «mental : le travail de respiration et de relaxation permettrait d'atteindre un «mieux-être» général. Et cela d'autant plus que les mouvements sont pratiqués en plein air. Ainsi, le taï chi agirait comme un véritable bouclier mental contre les douleurs dues à l'arthrose du genou, libérant l'esprit et le corps ! Une nouvelle étude vient d'ailleurs de prouver que cette discipline, pratiquée à raison de deux séances de 60 minutes par semaine, réduirait considérablement les douleurs liées à l'arthrose du genou chez les personnes âgées. Elle a été menée à Boston (Etats-Unis) par des chercheurs de la Tufts University School of Medicine. Et pour ses auteurs, la pratique régulière du taï chi pourrait très avantageusement remplacer la traditionnelle association «antalgiques et stretching» souvent prescrite à ces patients. Pratiqué depuis des siècles en Chine, y compris dans les hôpitaux, cet art martial – qui compte le plus d'adeptes au monde – aurait été inventé par un moine qui observait un combat entre un oiseau et un serpent. D'où ce savant mélange de gestes et de postures à enchaîner, qui évoque à la fois uen danse lente et un combat au ralenti.