Le Centre d'enfouissement technique des ordures ménagères (CET), sis près du village de Drâa Sachem, à quelque trois kilomètres de la ville de Draâ El Mizan, a été mis en service à la fin du mois d'octobre dernier. A noter que cette réalisation vient atténuer la situation déplorable générée par l'absence d'un lieu où les déchets ménagers peuvent êtres jetés en toute sécurité en procédant au tri et par la suite suivre un processus pour être enfin éliminés. Rappelons que la capacité de ce CET est de 100 000 m3. Les déchets durs, tels que les gravats et les déchets hospitaliers, ne sont pas traités au niveau de ce CET, donc il est interdit aux personnes et aux personnels des services communaux de nettoyage de transporter ce genre de déchets vers ce CET. Les communes du versant sud de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment Draâ El Mizan, Aït Yahia Moussa, Aïn Zaouïa, Frikat, Tizi Ghennif et M'kira, bénéficieront désormais de ce projet qui a pour objectif principal d'éliminer les décharges sauvages implantées un peu partout dans la région. Cet objectif s'inscrit dans la durée afin de préserver l'écosystème sain et pur, et par conséquent éliminer toutes les causes des maladies transmissibles. Si dans cette localité la réalisation d'un centre d'enfouissement technique n'a pas été en butte à des oppositions des populations, ce n'est pas le cas dans d'autres où de tels projets sont toujours en stand-by à cause justement de ces oppositions. Le résultat est là : la Kabylie regorge de décharges sauvages qui menacent sérieusement l'environnement et la santé publique. La pollution a atteint pratiquement, à travers toutes les localités, un stade alarmant. L'insalubrité est ambiante, que ce soit à la ville de Tizi Ouzou ou dans les communes de cette wilaya. Même les sites écologiques comme l'oued Sébaou ou le barrage de Taksebt ne sont pas épargnés par ce phénomène. L'oued Sébaou en particulier subit un «viol» caractérisé. On y déverse même des rejets hautement toxiques, et son écosystème est plus que jamais menacé.