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Medjana entre histoire et modernité
Bordj Bou Arréridj
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 11 - 2009

Située à une douzaine de kilomètres de Bordj Bou Arréridj, Medjana est chargée d'histoire. Elle a été au centre de toutes les luttes et de toutes les invasions. Sa nature riche fait qu'elle est l'objet de toutes les convoitises. Durant la période ottomane, elle a occupé un rôle essentiel. Elle a même été la capitale d'un émirat indépendant, celui des Mokrani qui se sont permis d'imposer un droit de passage aux Turcs.
Avec les Bibans, ils détenaient un couloir stratégique pas seulement sur le plan militaire. Avec les caravanes qui liaient le Centre à l'Est et au Sud, Medjana était un carrefour du commerce. Même après l'occupation son rôle politique ne s'est pas estompé avec la révolution de Mohamed El Mokrani.
Ses habitants ont payé cher leur fidélité au héros de la résistance. Dépossédés de leurs terres, ils sont exilés. Ce sont les colons qui ont perpétué les traditions agricoles de la région, à leur seul profit bien sûr. Aujourd'hui encore, ces traditions font de Medjana une région agricole par excellence malgré une zone d'activités qui promet. La daïra qui compte 70 000 habitants reste donc de nature rurale.
Elle est composée d'ailleurs de 98 douars éparpillés dans les quatre communes. Ce qui n'est pas sans poser beaucoup de problèmes en matière de développement.
Pourtant, la région a fait un pas fulgurant dans tous les domaines. Les responsables locaux parlent de 780 milliards de centimes dépensés ces dix dernières années. Le visage de Medjana a changé. Les conditions des habitants aussi.
Même le gaz est présent. Comme quoi, Medjana est entré dans la modernité. Un simple tour au chef-lieu permet de s'en rendre compte.
Des cités neuves, des établissements modernes et une animation importante ont transformé l'ancien village en grande ville.
Les villages ne sont pas en reste. Les pistes ont été remplacées par des routes. Medjana est même liée au chef-lieu de wilaya par une double voie. Cet effort a coûté plus de 550 milliards de centimes.
Le wali qui a fait une visite dans la daïra a déclaré que cet effort est appelé à augmenter les prochaines années. Il a demandé d'ailleurs aux élus locaux de formuler leurs besoins qui seront pris en charge dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014.
Mais sur le terrain, ces sommes ne sont pas allées toujours là où elles étaient destinées. Quand c'est le cas, c'était pour des projets mal faits. En tout cas, la population est déçue. Il lui arrive de manifester bruyamment son insatisfaction.
Le transport scolaire est le parfait exemple de ce désordre
Les APC disposent d'un certain nombre de bus et en louent d'autres auprès des privés. Mais c'est loin de satisfaire la demande, puisque la daïra est constituée d'une centaine de villages, rappelons-le. Celui de Zennouna qui dépend d'El Achir dispose d'un bus pour 200 élèves. Il est à chaque fois bondé avec tous les risques que cela pose.
Désordre du développement
Même remarque à propos des routes, puisque des villages sont carrément éloignés alors qu'il suffit d'un montant léger pour rendre le sourire et même la vie à leurs habitants.
Bounechada est un parfait exemple de cet état. L'emploi est une autre préoccupation de la population qui ne vit plus garce à l'agriculture. Les 70 000 habitants ne se suffisent plus de cette activité qui a fait pourtant les beaux jours de la région.
La zone d'activités de Medjana, qui compte notamment une briqueterie et une usine de cosmétiques, est en phase d'extension pour donner plus de postes. Mais cette extension ne plaît pas à tout le monde.
Des habitants se plaignent que l'opération soit décidée sur le flanc sud du chef-lieu, autant dire à côté des habitations. Une agression contre la santé des gens et même contre l'agriculture, puisque ce flanc contient des terres fertiles. Ce qui est sûr, c'est que la région demande sa part de la dynamique industrielle de la wilaya. Même les habitants d'El Achir, connus pour la vente de viandes, réclament la création d'une zone dans leur commune.
Avec le déclin de leur commerce pour cause de déviation de la RN5, ils n'ont pas d'autres choix que de trouver un autre gagne-pain.
Les revendications sont nombreuses. Malheureusement les élus, avec les représentants de la société civile, passent mal les messages quand ils ne les déforment pas.
Une image est restée gravée dans les mémoires après la séance de travail tenue par le wali avec les présidents des associations.
Le premier responsable de la wilaya, qui s'est rendu compte que celui de Hasnaoua a été briefé par le maire, n'a pas trouvé de mieux à dire que ce sont les préoccupations de l'APC. Le détournement a touché la parole après tout le reste.
Triste état. Pourtant, les richesses existent, l'aide de l'Etat aussi. La région mérite mieux, au moins pour ce qu'elle a apporté pour l'histoire du pays.


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