Dans la soirée de la journée d'inspection et de travail effectuée par les neuf ministres jeudi à Sétif, à la veille de l'arrivée du chef de l'Etat, une conférence de presse a été organisée au niveau de l'hôtel de résidence des ministres. Six d'entre eux ont participé à la rencontre, qui avait plus l'allure d'une discussion, entre les représentants du gouvernement et les hommes de la presse dans une ambiance conviviale. Ce qui a fait dire au ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, dans une tournure satirique qui en dit long sur les problèmes de l'heure du secteur de l'éducation, en perturbation depuis la rentrée scolaire, que les débats ne seront entamés qu'à condition que Benbouzid rejoigne le groupe. Il est vrai que le chef du département, en effervescence ces derniers jours sous l'effet des grèves des enseignants, était en proie aux attaques de la presse. Dans le domaine de l'hydraulique et de l'alimentation en eau, Sellal réplique à une première question inhérente aux retards accusés dans l'avancement des projets des grands transferts à partir des barrages d'Erraguen et d'Ighil M'da devant irriguer plus de 35 000 ha dans les hautes plaines, en plus de l'amélioration des réserves en eau potable, que les travaux de réalisation des trois barrages à Sétif n'accusent aucun retard et qu'ils seront livrés dans les délais. Dans le même ordre d'idée, c'est Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, qui intervient pour signaler que les 75 km de l'autoroute Est-Ouest concernant Sétif seront livrés avant les délais. Au sujet du surcoût de l'autoroute Est-Ouest, un dossier qui occupe les colonnes de la presse nationale ces derniers jours, le ministre a démenti catégoriquement l'information. Saïd Barkat, ministre de la Santé, tout comme d'ailleurs celui de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, ont fait l'éloge du rythme de réalisation soutenu conféré à la wilaya de Sétif en matière de structures hospitalières car c'est la mieux «lotie» en Algérie, avant que le second ne brandisse le chiffre de 75% qui représente le taux de connexion au gaz naturel, un taux jugé bien au-dessus de la moyenne de 52%. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme abonde dans le même sens en soulignant que comparativement à la moyenne nationale de 32 000 logements LSP, Sétif a bénéficié d'un quota de 53 000 unités. Cependant, à la question relative à la résorption de l'habitat précaire en Algérie, Nouredine Moussa explique que le recensement de l'année 2007 a fait ressortir un chiffre de 553 000 habitations à démolir, alors qu'un programme de 270 000 logements a été entamé durant l'année 2009. «Le traitement du problème prend du temps», a-t-il remarqué. Enfin, concernant la baisse du prix à la consommation du gaz naturel en faveur des populations des des Hauts Plateaux, le ministre de l'Energie s'est montré catégorique. «Le prix du gaz, qui est dix fois moins cher qu'à l'étranger, ne peut être plus bas que ce qu'il est actuellement.»