Devant une assistance nombreuse composée d'élus, d'adhérents et de sympathisants du FFS de la région, le premier secrétaire du plus ancien parti de l'opposition, Karim Tabbou, a assisté au déroulement du congrès de renouvellement de la section du FFS de la commune de Boghni. La salle des fêtes El Kahina sise au chef-lieu communal a abrité ce rendez-vous. Karim Tabbou, dans son allocution d'ouverture de la séance de travail, a parlé longuement de l'agression des joueurs algériens sur le sol égyptien. Il a fait une halte sur ce qui s'est passé en Egypte. «Nos compétences sont marginalisées», a-t-il martelé. Le premier secrétaire du FFS dira : «Les espaces d'expression sont de plus en plus rétrécis. Les libertés sont mises à rude épreuve. La preuve, le nombre de salles des fêtes dépasse largement le nombre des salles de réunion dans notre pays.» Karim Tabbou dira encore que le système en place «tue» toute initiative d'organisation pour essayer de débattre des problèmes existants. Il ajoutera cependant que les militants du FFS à Ghardaïa sont harcelés, d'autres sont poursuivis en justice et risquent même la prison. Au sujet des militants et élus sanctionnés par la hiérarchie du parti, il dira : «Ils ne sont pas de notre parti.» Pour être un peu plus clair, Tabbou a voulu transmettre le message d'Aït Ahmed en disant : «Notre président décline toute invitation du pouvoir. Notre position est claire. Comment peut-on répondre positivement à l'invitation ?» Le premier secrétaire du FFS a dressé un bilan non reluisant vis-à-vis de la presse mais sans autant insister sur son importance dans l'évolution de toutes les nations. Tabbou dira à propos de la situation sécuritaire : «Nous craignons de revivre les années 1994 et 1995.» «Quant à la situation des zaouïas en Kabylie, le financement de leur activité dépasse largement le budget de fonctionnement des APC», dira Karim Tabbou aux présents avec un langage fort insistant. Les préparatifs pour les échéances électorales communales de 2012 ont commencé au sein du FFS, selon Karim Tabbou. Avant de terminer, il dira : «Nous travaillons pour la population.» A la fin de la rencontre, une dizaine de militants de 1963 ont eu droit aux diplômes reçus sous des applaudissements.