Le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, continue de sillonner la Kabylie. Ce week-end, il était à Tizi N'berber dans la wilaya de Béjaïa pour une conférence-débat avec les militants et sympathisants de son parti. Accompagné du P/APW de Béjaïa, enfant de la région, le n°2 du FFS a procédé à l'ouverture du congrès de la section locale à la Maison de jeunes de cette localité. A ce titre, il y a lieu de noter que parallèlement, un autre congrès de section de ce parti s'est tenu également à Ouzellaguen dans la vallée de la Soummam, animé à la Maison de jeunes de cette localité par Farid Bouaziz et Si Salah Mustapha, membres du conseil national. Jeudi prochain, un autre congrès de la section de Souk El Tenine aura lieu à la Maison de jeunes Bouhired-Saïd. Autant d'opportunités pour les responsables du FFS de revenir sur la situation politique, économique et sociale du pays. Entrant dans le cadre d'un vaste programme de restructuration mis en branle par le parti de Hocine Aït Ahmed au lendemain de son congrès, ces rencontres seront une occasion pour aplanir les différends existant dans les affaires organiques internes du parti et porter à la connaissance de l'opinion, les positions du parti. L'objectif étant de remettre le parti sur les rails, le premier secrétaire du Front des forces socialistes a usé d'un langage virulent à l'égard du pouvoir en place. «La révision de la Constitution votée par les deux chambres ne règle en rien les problèmes des Algériens. Elle vise tout simplement la pérennité du système», a-t-il indiqué devant une assistance visiblement acquise aux thèses du plus vieux parti d'opposition. Pour Karim Tabbou, «l'élection présidentielle de 2009 est une simple formalité allant dans ce sens». C'est pourquoi le FFS, ajoute-t-il «refuse de se rendre complice de cette gestion». Laquelle gestion, qui reste, à ses yeux «une volonté claire de maintenir le pouvoir en place et condamner par là même le peuple algérien au sous-développement politique, économique et social». A entendre Karim Tabbou, il n'y a point de parti politique dans le pays, exception faite du FFS qui reste l'unique formation d'opposition. Un FFS seul contre tous, devait-on saisir des discours prononcés par ses membres. Faisant fi de la crise qui le mine, le plus vieux parti d'opposition tente de minimiser la situation pour aller de l'avant. Dans ses discours, le FFS fait montre de sa volonté de faire bloc contre la présidentielle d'avril 2009. Même s'il ne le dit pas clairement, cette intention se dessine de plus en plus et paraît à présent plus que probable.