Un collectionneur italien a découvert une dent, un pouce et un autre doigt de Galilée, le célèbre physicien et astronome italien décédé en 1642, annonce le musée d'histoire des sciences de Florence. Ces fragments, ainsi qu'un autre doigt et une vertèbre, furent séparés du cadavre de Galilée par des savants et des historiens au cours d'une cérémonie d'inhumation intervenue 95 ans après sa mort. Selon le musée, l'historien des sciences Giovanni Targioni Tozzetti, qui fut chargé de détacher les fragments et relata la cérémonie par écrit, «reconnut qu'il avait difficilement résisté à la tentation d'emmener le crâne qui avait abrité un génie aussi extraordinaire». Les reliques que l'on vient de découvrir sont passées d'un collectionneur à un autre avant de disparaître en 1905. L'autre doigt et la vertèbre sont conservés depuis 1737, à l'état momifié, dans des musées de Florence et de Padoue. «Toute la matière organique extraite du cadavre est donc maintenant identifiée et confiée à des mains responsables», fait savoir le musée dans un communiqué. «A la lumière d'une documentation historique considérable, l'authenticité de ces éléments ne fait aucun doute.» Ils seront exposés à partir du début de 2010, lorsque le musée rouvrira ses portes après une période de travaux et prendra le nom de musée Galilée. Né à Pise en 1564, Galilée (Galileo Galilei) est considéré comme un des pères de la science moderne en vertu de ses expériences en physique, en mathématiques et en astronomie. Il est notamment à l'origine d'un perfectionnement spectaculaire de la lunette astronomique. Après sa mort, les autorités ecclésiastiques ont refusé pendant 95 ans à Galilée une sépulture en terre consacrée parce que ses travaux étaient jugés contraires aux enseignements de l'Eglise catholique. Son tombeau se trouve aujourd'hui à Florence, à l'église de Santa Croce.