Les travailleurs de l'éducation ne décolèrent pas, surtout que le secteur est pratiquement paralysé par la grève, et la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), qui fait partie de cette vague de protestation, campe toujours sur sa position et tient à tout prix à décrocher son droit. Dans un communiqué, la FNTE, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), fait part de sa position par rapport à la situation que traverse le secteur de l'éducation et notamment les dernières décisions prises par le gouvernement. En effet, la FNTE estime ces nouvelles directives comme «des décisions précipitées prises pour satisfaire certaines parties syndicales, alors que la FNTE s'attendait à un nouveau régime indemnitaire, mais nous avons été surpris par des directives non conformes aux demandes légitimes des travailleurs dans le domaine de l'éducation». En ce qui concerne le régime indemnitaire, qui est le cheval de bataille des protestataires, d'autant plus que ces derniers considèrent que la loi organique avec effet rétroactif dont son contenu n'a pas été défini, il est qualifié de non-réponse aux revendications des travailleurs. Quant aux œuvres sociales, dont tous les employés de l'éducation doivent bénéficier, elles sont un acquis du vaste mouvement de militantisme et des efforts fournis par la FNTE. Mais pour cette dernière, «ces décisions gouvernementales sont des solutions faciles afin de faire oublier aux contestataires les principales demandes qui concernent surtout sur le régime indemnitaire». Inclusion des primes dans le nouveau salaire de base Dans ce sens, la FNTE plaide pour la énième fois pour un régime indemnitaire en adéquation avec le pouvoir d'achat qui réponde aux attentes des travailleurs. Pour ce faire, les concernés réclament la nécessité d'inclure les primes dans le nouveau salaire de base. Et parmi les chapitres qui doivent faire l'objet d'une augmentation, selon la FNTE, l'on citera les primes de rendement, de gestion ainsi que l'expérience dont son augmentation a été fixée à 40%. La prime de qualification à 25%, celle du risque à 20% et pour laquelle la FNTE demande qu'elle soit généralisée à tous les travailleurs, qu'ils soient titulaires ou contractuels. Autres revendications, celle de revoir à la hausse dans l'immédiat la prime relative aux heures supplémentaires, qui ne doit pas être en dessous de 500 DA, ajouter à cela une prime de 4000 DA pour les frais de transport. La FNTE renouvelle son attachement aux demandes lancées déjà le 5 novembre, et ce, dans l'attente des décisions qui seront prises lors de la réunion nationale qui aura lieu aujourd'hui.