La Ligue arabe a réaffirmé hier son rejet total de l'offre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'un gel partiel de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés pour une période de dix mois, à l'exception de la ville sainte d'El Qods. Dans une déclaration publiée hier par le quotidien saoudien El Madina, le secrétaire général adjoint chargé des affaires de la Palestine et des territoires arabes occupés, Mohamed Sbih, a vivement critiqué cette décision du gouvernement de Netanyahu qu'il qualifie d'«extrémiste». M. Sbih a jugé «insuffisantes» les propositions israéliennes qui, a-t-il souligné, «ne sont que de simples décisions n'ayant pour objectif que d'apaiser la tension au sein de la communauté internationale provoquée par les agissements répressifs» d'Israël dans les territoires palestiniens. La Ligue arabe «ne peut être induite en erreur par cette décision israélienne», a affirmé M. Sbih. «Si Israël souhaite restaurer la paix au Proche-Orient, elle n'aura qu'à se joindre à l'initiative arabe, seule et meilleure voie pouvant mener à la paix et à la stabilité de la région», a encore souligné M. Sbih. Le Premier ministre israélien avait annoncé récemment l'approbation par son cabinet de «la suspension de nouvelles mises en chantier de logements» en Cisjordanie «pour une durée de dix mois». Mais en précisant qu'il «n'impose aucune limitation à la construction» à El Qods. Cette décision a été carrément rejetée par le président palestinien Mahmoud Abbas, qui estime que cette offre «n'apporte rien de nouveau» car, a-t-il expliqué, «la colonisation va continuer en Cisjordanie et à El Qods occupée». La poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés constitue la principale pierre d'achoppement empêchant la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, à l'arrêt depuis fin 2008.