Les lycées ont rouvert hier leurs portes aux élèves, après une grève déclenchée par des syndicats du secteur de l'éducation, qui a duré près d'un mois. Et ce, après la reprise des classes, la semaine précédente, au niveau des établissements scolaires des paliers moyen et primaire. La reprise a été déclarée, hier, par le ministère de l'Education nationale, à travers un communiqué envoyé à notre rédaction. Le ministère n'a pas manqué d'évoquer les conséquences engendrées par le mouvement de grève, à savoir le retard dans le suivi des programmes qui prend des proportions différentes «d'une wilaya à une autre, d'un établissement à un autre et même d'une classe à une autre». C'est d'ailleurs l'opinion des parents d'élèves qui se soucient du devenir de la scolarité de leurs enfants. En effet, la Fédération nationale des parents d'élèves avait compris, rappelons-le, la réaction des travailleurs de l'éducation qui ont exprimé leurs revendications à travers la grève, sans pour autant omettre de soulever les problèmes de rattrapage des cours et des examens après la reprise scolaire. La présidente de la Fédération, Mme Khiar, avait insisté sur la nécessité des rattrapages une fois la grève terminée. Que prévoit le ministère de l'éducation ? En guise de réponse à ces préoccupations tout à fait légitimes, le ministère de l'éducation, après avoir procédé à un état des lieux, particulièrement des classes terminales, rassure que le retard engendré par la grève peut être comblé, sans bouleversement des emplois du temps initialement fixés, et ce, en tenant compte des différentes possibilités d'action à exploiter d'ici la fin de l'année scolaire. La première mesure prise dans ce sens par le ministère consiste dans le report à une date ultérieure des compositions programmées durant la semaine du 23 novembre au 3 décembre 2009. «Ce qui permettra à nos élèves de rattraper une semaine de cours», citait le communiqué. Les autres mesures sont à exploiter à travers la nouvelle configuration de la programmation annuelle de cours, à savoir l'arrêt de cours prévu pour le 25 mai 2010, au lieu de la mi-mai comme ce fut le cas l'année scolaire précédente. L'autre mesure prise par la tutelle consiste à ajouter une dizaine de jours de plus par rapport à 2009. Le ministère a rassuré par ailleurs les élèves, notamment ceux qui devront passer leur baccalauréat, que les sujets d'examen ne porteront pas sur les cours qui n'ont pas été assurés. A cet effet, une commission nationale sera chargée du suivi de la progression pédagogique par matière. «Et ce, au niveau de chaque classe et de chaque établissement scolaire pour déterminer les limites des programmes à partir desquels seront élaborés les sujets d'examens», a précisé le ministère, précisant que la commission en question sera supervisée par son département.
Un programme de rattrapage sera élaboré cette semaine A partir de ces données, le ministère de l'éducation engagera, dès cette semaine, une large concertation avec la Fédération national de parents d'élèves, les syndicats d'enseignants et les directeurs de l'éducation des wilayas, afin d'élaborer un programme de rattrapage qui sera appliqué à l'échelle nationale, évitant le recours à la précipitation et la surcharge des cours.