Parallèlement à l'augmentation du SNMG, les PME doivent bénéficier de nouvelles dispositions leur permettant d'être compétitives et capables de supporter l'augmentation des dépenses globales générées par cette revalorisation. Des propositions fiscales seront proposées au président de la République dans un délai de trois mois, nous a révélé hier Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC PME). Une commission ad hoc réunissant le CNC PME et le Conseil national économique et social (Cnes) a été installée le 26 novembre dernier et devra élaborer des propositions via des sous-commissions plus spécialisées. Ce comité a pour objectif de réfléchir sur la problématique du développement et du renforcement des capacités des PME. Tout en admettant le caractère indispensable d'augmenter le SNMG et les salaires, Zaïm Bensaci a plaidé pour améliorer l'environnement des PME afin qu'elles puissent disposer des moyens pour réévaluer les salaires. Dans ce sens, le ministre de la PME, Mustapha Benbada, avait récemment annoncé une batterie de mesures au profit des entreprises. «L'Algérie entamera la vraie phase de développement des PME», avait-il annoncé, évoquant l'élaboration d'un «plan d'action» d'une trentaine de mesures pour promouvoir davantage les PME. A propos de la revalorisation du SNMG, Zaïm Bensaci pense que les PME qui réalisent un chiffre d'affaires élevé procèdent d'elles-même à une telle mesure, sans attendre une décision du gouvernement. Par contre, les entreprises en difficulté seront incapables d'augmenter le SNMG, même s'il s'agit d'un faible taux, d'où la nécessité de mettre en œuvre des mesures d'encouragement au bénéfice des PME qui accusent un taux de mortalité de 10%. Ce que craint par contre Slim Othmani, président-directeur général de la Nouvelle Conserverie algérienne (NCA Rouiba), c'est le recul de la compétitivité au niveau des entreprises algériennes face à leurs concurrentes des pays étrangers. «C'est ce qui est dangereux», avertit ce manager qui a plaidé pour «l'inscription de la revalorisation dans un contexte de compétitivité». En l'absence d'une hausse de la productivité, l'augmentation des dépenses globales au sein de l'entreprise engendrera forcément un accroissement des coûts de production. Ceci se traduira, a-t-il affirmé, par une hausse des produits finis. Suite à l'amélioration du pouvoir d'achat, «il y aura une inflation liée à l'augmentation de la demande». Slim Othmani qui est aussi vice-président du Cercle algérien d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care), s'est voulu toutefois rassurant en avançant que le rythme de hausse des prix sera inférieur à celui du SNMG.