Le gouvernement vient d'instituer des périmètres de protection dans les ports et aéroports internationaux du pays, de délimiter leurs contours et fixer les règles de sûreté et de sécurité applicables à l'intérieur de ces espaces. Plusieurs décrets exécutifs, rédigés sur rapport du ministère de l'Intérieur et signés par le Premier ministre Ahmed Ouyahia le 15 novembre dernier, ont été publiés à cet effet dans le numéro 66 du journal officiel. Les ports concernés par la création de ces périmètres sont ceux de Annaba, Skikda, Béjaïa, Mostaganem, Jijel (Djen Djen), Oran, Arzew et Béthioua. Quant aux aéroports visés par la mise en place de ces zones de sécurité, il s'agit de ceux d'Es-Senia (Oran), Mohamed Boudiaf (Constantine) et Rabah Bitat (Annaba). Dans les aéroports, «la protection du périmètre de sécurité» est assurée par le wali. «Un plan de sécurité du périmètre est élaboré sous l'égide du wali, en concertation avec l'autorité chargée de la sûreté de l'aéroport et des services concernés», précise-t-on. De plus, toutes nouvelles réalisations, installations ou constructions y sont interdites. Les infrastructures ou activités qui pourraient constituer un obstacle ou un danger pour la sûreté et la sécurité de l'aéroport peuvent faire l'objet de transfert, de délocalisation, de modification ou de démolition, indique le gouvernement. «Les propriétaires et autres titulaires de droits réels concernés bénéficient d'une indemnisation conformément à la législation et à la réglementation en vigueur», nuance-t-il. Les constructions illicites et habitations précaires doivent faire l'objet de démolition et les cultures arboricoles, les céréalicultures ou tout autre type de culture, pouvant constituer une menace sur l'aéroport sont interdites. S'agissant du périmètre de protection des ports, celui-ci comprend des zones terrestres et des zones maritimes. Leur protection relève aussi du pouvoir des walis territorialement compétents. Les autres dispositions relatives à la protection du périmètre ainsi que la nature des constructions qui y sont tolérées sont les mêmes que celles décidées au profit des aéroports internationaux. Toutefois, les infrastructures et installations relevant du ministère de la défense nationale ne sont pas concernées par ces dispositions.