Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, prend part, aujourd'hui au Caire, à la 83e session du Conseil des ministres des pays arabes, membres de l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opaep), a annoncé jeudi un communiqué du ministère. M. Khelil effectuera ensuite, les 6 et 7 décembre, une visite officielle en Egypte accompagné d'une délégation composée de hauts cadres du ministère et du groupe public Sonatrach. Il s'agit d'une occasion importante pour aborder la situation de la coopération avec les partenaires égyptiens, notamment après les attaques médiatiques orchestrées par les Pharaons à la suite de la défaite de leur équipe nationale de football lors du match de qualification à la Coupe du monde 2010 disputé contre l'équipe algérienne le 18 novembre au Soudan. Depuis cet évènement sportif, qui a enclenché une véritable campagne de dénigrement de l'Algérie, il n'y a pas eu de rencontres entre les officiels des deux pays. Le ministre de l'Energie et des Mines devra donc reprendre aujourd'hui les contacts avec les responsables égyptiens et s'étaler sur les perspectives d'affaires et d'investissements entre les deux nations. A la veille de son départ, Chakib Khelil a étalé lors d'un point de presse tenu mercredi les différents chantiers engagés avec les entreprises égyptiennes et la teneur de ces projets. Des discussions sont au menu, selon lui, entre Sonatrach et la compagnie égyptienne des hydrocarbures GPC pour organiser et créer une société commune qui sera appelée à travailler en Algérie et en Egypte. L'Egypte est considérée également comme un client potentiel, achetant un million de tonnes de GPL algérien par an. La compagnie égyptienne Orascom Construction est engagée, avec la française Alstom, pour la réalisation de la centrale électrique de Terga (1200 mégawatts) qui doit être achevée en 2011. La société nationale Sonatrach et Orascom Construction Industries sont liées, à travers l'entreprise Sorfert, sur un projet pétrochimique portant sur la réalisation d'un complexe d'ammoniac à Arzew, dans l'objectif d'exporter la production. Ce sont là quelques projets mixtes évoqués par le ministre algérien pour inviter la partie égyptienne à réfléchir à l'avenir de la coopération profitable aux deux pays. Quelle riposte aux retards accusés ? Ceci dit, le ministre de l'Energie et des Mines avait ajouté qu'il sera question lors de son déplacement au Caire d'aborder la question des retards accusés dans la livraison des projets cités, en raison du départ des employés égyptiens. S'agit-il d'un départ définitif ou juste d'une occasion pour passer l'Aïd chez la famille ? C'est la question qui serait certainement posée afin d'entreprendre et d'envisager des décisions adéquates. D'ores et déjà, le responsable algérien du secteur de l'énergie est formel : le remplacement des travailleurs égyptiens n'est pas écarté, vu le facteur temps imposant la livraison dans les délais contractuels des projets lancés. En ce qui concerne l'indemnisation et d'éventuels retraits des entités égyptiennes dans le domaine de l'énergie, le ministre ne s'est pas encore prononcé. S'agissant de la réunion de l'Opaep, le communiqué du ministère de l'Energie a indiqué que le budget de l'organisation et des questions organiques seront examinés au cours de cette session. Il est prévu également une cérémonie en l'honneur des lauréats des prix scientifiques de l'organisation dont le premier prix sera décerné à un chercheur algérien pour son étude sur la séquestration du CO2.