A l'instar de beaucoup de pays, l'Algérie est déterminée à instaurer de nouvelles mesures pour limiter au maximum la consommation de carburant de véhicules. Il s'agira notamment de l'encouragement de l'importation de véhicules qui consomment moins de carburant. Au lieu de continuer à importer des véhicules de technologie ancienne, gros consommateurs de carburant, l'Algérie a opté pour les voitures de technologie nouvelle à haut rendement énergétique. Un comité intersectoriel, regroupant les ministères des Transports, de l'Environnement, de l'Industrie et du Commerce, étudie actuellement la possibilité de proposer un cadre réglementaire adéquat dans le domaine de la consommation spécifique de carburant des véhicules importés. La nouvelle réglementation portera notamment sur «les rendements des moteurs», conjugués à une régulation des prix, avait précisé le ministre de l'Energie, Chakib Khelil. Le département de M. Khelil prévoit de relancer la consommation du GPL-carburant (Sirghaz) et le GNC qualifiés de «carburant de choix». Le GNC deviendra, selon les objectifs tracés, «le principal carburant du paysage énergétique algérien». La conversion vers le GNC concernera en premier lieu le secteur des transports routiers du fait qu'il représente plus de 97% des carburants utilisés dans le secteur des transports routiers (essences et gasoil). Pour ramener cette consommation à un taux moins élevé et se rapprocher de la moyenne mondiale qui est de 50%, l'encadrement de la technologie est la méthode la mieux indiquée, de l'avis des spécialistes. En attendant d'augmenter les capacités de production à travers la finalisation de la réhabilitation des raffineries d'ici 2013, l'Algérie continuera à importer les produits pétroliers. L'essence sans plomb sera également généralisée d'ici 2013-2014 et le gasoil à basse teneur en souffre sera introduit en Algérie. Comme moyen de réduire la consommation des carburants dans le transport routier, des projets de transport collectif ont été lancés tels que le métro, le tramway et le renforcement des dessertes ferroviaires régionales et interrégionales. Ces moyens de transport sont moins énergivores et contribueront à réduire la consommation des carburants pollueurs de l'air. L'Algérie, par contre, ne parvient pas encore à augmenter le taux de véhicules roulant au gaz propane liquéfié (GPL) malgré les mesures incitatives prévues. Seuls 170 000 véhicules ont été reconvertis au GPL et ne représentent que 7% du parc automobile. Pourtant, la consommation de GPL permettra de réduire l'usage du gasoil, estiment les spécialistes, qui recommandent l'augmentation du nombre de stations-services en cuve GPL. Pour Naftal, la stratégie pour augmenter l'usage du GPL pour la période 2010-2014 porte principalement sur l'extension du réseau de distribution à près de 620 stations-services et d'augmenter le nombre de véhicules roulant au GPL/C à 270 000 véhicules.