Désormais, depuis exactement le 2 août, le paiement des importations en Algérie ne peut être effectué que par le biais de lettres de crédit, ou crédit documentaire, un dispositif de paiement des achats à l'étranger qui remplace les virements bancaires. Un mode de payement qui a déstabilisé les PME à Sétif. A l'occasion de la dernière rencontre de Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, avec les opérateurs économiques de la région de Sétif le 22 octobre, les entreprises importatrices, comme les entreprises industrielles qui s'approvisionnent au marché international ont manifesté leurs vives inquiétudes sur cette exigence de la Banque d'Algérie contenue dans la loi de finances complémentaire 2009 qui stipule que le paiement des importations qui s'effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire est une procédure qui se répercute directement sur les délais de l'ouverture du Credoc et son impact sur la trésorerie des entreprises. Après plus de 3 mois de la mise en vigueur des dispositions de la LFC 2009, les représentants des entreprises industrielles à Sétif commencent à ressentir les impacts de ce mode de paiement, notamment en termes de coûts qu'ils génèrent, eu égard au problème relatif aux délais de l'ouverture du Credoc. Pour eux, les dernières mesures décidées par le gouvernement pour le paiement des opérations du commerce extérieur déstabilisent «gravement» l'entreprise algérienne, car elles risquent d'entamer un «processus de fermeture des unités de production». Si à l'approche de la fin de l'année, la déstabilisation des sociétés de l'import s'est traduite par la rareté des produits au niveau du marché de gros de Dubai à El Eulma, les entreprises industrielles à Sétif prévoient la hausse des prix de leur production dès le début de l'année 2010.