Depuis plus d'une quinzaine d'année, le barrage de Ouaguenoun, qui constituait jadis un support principal pour l'activité agricole, dont un bon nombre de ménages tirait sa subsistance, est à l'abandon depuis " sa mise à l'arrêt ". Aujourd'hui, il se meurt de jour en jour et tout le monde se pose la question sur son devenir. En effet, cette infrastructure hydrique, la plus importante de toute la région nord de la wilaya de Tizi Ouzou, semble ne pas figurer parmi les préoccupations des pouvoirs publics, qui ne se soucient guère de l'état de ce barrage. Il ne cesse de se dégrader de plus en plus. Inauguré au cours de la première année de la révolution agraire par le président Houari Boumediene, ce barrage qui est d'une capacité de 3.000.000M3, et qui arrosait auparavant environ 400 hectares de terres agricoles, se trouve aujourd'hui envasé à 80%. Pis encore son système d'irrigation est également détérioré. Par ailleurs, les services de l'hydraulique, ont procédé ces dernières années au renouvellement d'environ 07km de la chaîne de distribution, mais en l'absence d'organisme de gestion, en l'occurrence l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID), cette chaîne, demeure à ce jour, non opérationnelle. Pour rappel, il y a quelques années, cette infrastructure avait rejeté une quantité importante de poissons, empoisonnés par toutes sortes de produits polluants versés dans les eaux de cette immense retenue (huile de vidange, les engrais, gasoil, etc…). Il y a lieu de signaler également que malgré la promesse de Bouguerra Soltani, lors de sa visite dans cette localité, alors qu'il était ministre de la pèche et des ressources halieutiques, de faire en sorte, à ce que ce barrage soit transformé en lieu de production halieutique, aucune suite n'a été donnée et aucune perspective ne semble planer à l'horizon. En attendant, c'est cette majestueuse de Djebla qui reste toujours en jachère. C'est un véritable gâchis que l'abandon qui caractérise et le barrage et la plaine de Djebla qui s'étend, faut-il le signaler de Tamda jusqu'à la commune de Timizart. Jadis, cette plaine à elle seule, connue surtout pour ses cultures maraîchères, suffisait, à elle seule, à réponde aux besoins de toute la population du nord de la wilaya en la matière. Aujourd'hui, les temps ont bien changé et les agriculteurs se sont tournés vers d'autres créneaux comme le commerce abandonnant du fait l'activité agricole.