Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a indiqué que la justice britannique devrait se prononcer le 29 janvier prochain sur l'extradition de Abdelmoumène Khelifa, poursuivi dans l'affaire du même nom pour association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux. M. Belaïz, qui a fait cette déclaration à partir de Bordj Bou Arréridj où il effectue une visite de travail, a précisé qu'un délai supplémentaire a été demandé et obtenu par le ministre britannique de l'Intérieur auprès de la justice de son pays pour examiner la demande d'extradition de l'accusé Khelifa. Pour rappel, le ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, avait demandé le 1er décembre un délai supplémentaire, jusqu'au 29 janvier, pour rendre sa décision concernant l'extradition de Khalifa. M. Johnson devait à l'origine rendre sa réponse avant le 24 octobre mais avait obtenu quelques jours avant la date butoir un premier report, au 7 décembre. La justice britannique avait accepté d'extrader Abdelmoumène Rafik Khelifa et de le remettre aux autorités juridiques algériennes lors de la séance tenue le 25 juin dernier au tribunal de Westminster à Londres. La justice britannique a autorisé en juin l'extradition vers son pays de Khalifa, condamné par contumace en mars 2007 à la réclusion à perpétuité. L'inculpé s'est réfugié en Grande-Bretagne en 2003 lorsqu'a éclaté le scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs de ses entreprises. Il a été arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. La France a également déposé une demande d'extradition auprès de Londres mais son examen a été gelé, dans l'attente d'une décision définitive sur la demande algérienne, qui prévaut sur celle de Paris.