Alger, la ville aux mille canons, un ouvrage de l'universitaire, historien et écrivain Moulay Belhamissi, raconte avec force détails l'épopée d'une capitale qui a résisté pendant plus de trois siècles (1516-1830) à de multiples tentatives d'invasions européennes. L'auteur de l'ouvrage, la 2e édition de l'Anep revue, corrigée et augmentée, vient combler une lacune. «Il détaille le dispositif de défense qui a fait d'Alger une forteresse inexpugnable durant trois siècles», selon sa présentation. Le livre s'appuie sur des textes et documents inédits, «il offre une lecture originale d'un pan de l'histoire d'une ville glorifiée par les poètes et redoutée par ses ennemis.» Le lecteur pourra découvrir l'odyssée du fameux canon algérien «Baba Marzuq» que les occupants français trouvèrent en 1830 sous la voûte du fort de la marine. Appelée «Le Consulaire», cette pièce d'artillerie ayant valu des déboires à bien des envahisseurs, qui «pouvait tirer 100 livres de balles», fut transportée à Toulon, puis à Brest, en 1833, où elle est érigée en colonne.