L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a décidé hier de reporter à «une date ultérieure» les élections législatives et présidentielles, initialement prévues pour janvier 2010. Dans une déclaration à la presse, le responsable du comité exécutif de l'OLP, Yasser Abd Rabbou, a indiqué que l'organisation palestinienne avait décidé de reporter à une «date ultérieure» les prochaines élections législatives et présidentielles. M. Abd Rabbou a tenu à souligner par ailleurs que ces élections avaient été reportées pour des «obligations nationales», concernant la réconciliation nationale palestinienne et la situation sécuritaire et politique prévalant dans les territoires palestinien occupés. «Israël veut entraver le déroulement du scrutin à El-Qods, considérée par l'occupant comme une ville non-palestinienne. Le mouvement Hamas menace de boycotter les élections à Ghaza», a en outre argumenté M. Abd Rabbou sur les raisons de ce report. «Cette situation nous oblige à reporter ces élections. Il faut qu'on soit flexible pour éviter toute division interne. Il ne faut pas se précipiter à fixer la date de ce rendez-vous électoral», a-t-il souligné. A signaler que le Conseil central de l'OLP s'est réuni hier à Ramallah en Cisjordanie, pour discuter de plusieurs questions liées essentiellement à l'avenir de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas. L'OLP s'attachera à assurer la continuité des institutions palestiniennes en prolongeant les mandats du président Abbas et du Parlement de l'Autorité, qui expirent le 24 janvier prochain, selon M. Salah Rafah, un haut responsable de l'organisation palestinienne. Dans un discours d'ouverture, le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réitéré son appel à la tenue d'élections générales mais sans avancer de date. «Avec l'aide de Dieu, il y aura des élections législatives, c'est ce que nous appelons de nos voeux, et c'est ce qui doit se produire en dépit des obstacles posés par le Hamas», a dit M. Abbas. Le Hamas et l'Autorité palestinienne sont à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir à Ghaza en juin 2007. Ce dernier, qui conteste la légitimité du président Mahmoud Abbas, a refusé de signer une proposition de «réconciliation nationale» interpalestinienne, mise au point par l'Egypte et qui prévoit de reporter le scrutin au 28 juin 2010. Le mouvement islamiste argue qu'aux termes de la Loi fondamentale palestinienne, le mandat de quatre ans de M. Abbas, élu en janvier 2005, a expiré depuis janvier 2009.