Le dialogue national palestinien devait reprendre hier au Caire entre les différentes factions qui tenteront une nouvelle fois de parvenir à un accord sur les questions en suspens dont la formation d'un gouvernement d'entente. Ce nouveau round, le quatrième du genre depuis le lancement du dialogue interpalestinien le 10 mars, sous la médiation de l'Egypte, sera consacré aux questions «litigieuses» dont la formation d'un gouvernement d'entente, les élections, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et la sécurité, selon le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Ces questions seront soumises une deuxième fois aux parties participantes, après «la formulation de réponses en vue d'aboutir à un rapprochement des vues entre les mouvements Fatah et Hamas», selon la même source. Le nouveau round du dialogue entre les factions palestiniennes était initialement prévu à la mi-avril mais la partie égyptienne a décidé de le reporter au 26 du même mois pour plus de concertations sur les questions en suspens, notamment celle relative à la proposition égyptienne autour de la formation d'un gouvernement palestinien. L'Egypte avait, lors du troisième round, soumis de nouvelles propositions à l'examen mais les deux parties avaient, selon un responsable égyptien, demandé plus de temps pour se concerter eu égard au caractère «sensible» de ces questions. Parmi ces propositions figurent la formation d'une commission palestinienne mixte composée de représentants des factions en tant que cadre d'exécution sans aucun engagement ni échéances politiques. Cette instance entamera son travail dès la signature du document d'entente et prendra fin après les élections et la constitution d'un nouveau gouvernement. La commission sera notamment chargée de la préparation des élections législatives et présidentielles dans un délai ne dépassant pas le 25 janvier 2010, de la reconstitution des organes sécuritaires palestiniens loin des factions, du traitement des questions liées à la réconciliation nationale et de la supervision de la reconstruction de Ghaza en collaboration avec les instances et les commissions compétentes. Dans ce contexte, le mouvement Hamas avait affirmé avoir «débattu et enrichi» la proposition égyptienne et qu'il entend la soumettre lors de la nouvelle session du dialogue. En outre, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Machaal, a indiqué que son mouvement «veut la réconciliation avec le Fatah et l'Autorité palestinienne et aspire à sortir de cette division à condition que les forces palestiniennes et l'OLP s'unissent par des options internes et non externes». De son côté, l'ambassadeur de Palestine au Caire, Nabil Amr, a déclaré que le consensus palestinien est «incontournable» et que le dialogue est le moyen rationnel. Pour ce diplomate, l'OLP et l'autorité nationale ont «tout fait» pour la réussite du dialogue du Caire et le mouvement Hamas doit «examiner de manière juste» la situation régionale et internationale et à apporter le soutien nécessaire à l'aboutissement du dialogue et des questions en suspens. Pour sa part, le secrétaire général du comité exécutif de l'OLP, Yasser Abd Rabbou, a déploré le fait que le dialogue interpalestinien n'ait pas encore donné de résultats concrets. M. Abd Rabbou a assuré que l'OLP et le président Abbas sont «déterminés» à poursuivre leurs efforts dans ce sens en vue de réaliser les objectifs escomptés concernant notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale et la supervision du processus de reconstruction de la bande de Ghaza. Pour rappel, Ghaza a été dévastée par l'agression israélienne du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, faisant plus de 1400 martyrs palestiniens. Dans le cadre de ses efforts de reconstruction de ce territoire meurtri, la communauté internationale a promis 4,5 milliards de dollars en vue également de relancer l'économie palestinienne.