Le secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), a déclaré qu'il n'accepterait pas un poste “formel” de Premier ministre, dans un entretien publié hier par le quotidien Al-Charq Al-Awsat. Le numéro deux de l'OLP a indiqué qu'il réserverait sa décision jusqu'à ce que “les tâches et les prérogatives” de ce poste soient précisées, lors des sessions du Conseil central de l'OLP (CCOLP) et du Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement). “Nous devons attendre que le principe de (créer) le poste de Premier ministre soit approuvé par le CCOLP et le CLP et que les tâches et les prérogatives en soient connues”, a déclaré Abou Mazen au journal. Abou Mazen, qui attend de savoir si les prérogatives liées à cette fonction sont “réelles ou formelles”, a affirmé, selon le journal, qu'il “refuserait ce poste s'il (s'agit d'un poste) formel ou s'il n'est pas doté de prérogatives”. M. Arafat a proposé, jeudi dernier, au Comité exécutif de l'OLP, de nommer M. Abbas au poste de Premier ministre. Ce poste devrait être créé dans les jours qui viennent à l'occasion de sessions du CCOLP et du CLP, qui doivent normalement se réunir, si les Israéliens le permettent, entre le 8 et le 12 mars à Ramallah, en Cisjordanie. Des responsables palestiniens ont déclaré au journal que le dirigeant palestinien Yasser Arafat “rendrait mardi ou mercredi prochain, un décret présidentiel, chargeant officiellement Abou Mazen” d'être Premier ministre de l'Autorité palestinienne. Agé de 68 ans, M. Abbas fait figure de bras droit de M. Arafat.