A l'instar des autres syndicats du secteur de l'éducation, les responsables de la Coordination nationale des adjoints d'éducation (CNAE) ont été reçus, dimanche, par le directeur du personnel du ministère de l'Education nationale. Si la rencontre a tourné essentiellement sur le régime indemnitaire, elle a été aussi l'occasion pour les adjoints de réitérer «les menaces de la base d'aller vers une grève illimitée et des sit-in devant la tutelle, au cas où les promesses de cette dernière ne sont pas tenues». Les adjoints d'éducation réclament en effet leur propre régime indemnitaire, avec en prime, selon le dossier remis à la tutelle, des primes spécifiques. Joint hier par nos soins, le secrétaire général de la CNAE, Mourad Fertaki, a affirmé que son entité syndicale a proposé concernant ce volet, entre autres primes, une prime pédagogique représentant 20% du salaire de base et une prime de rendement individuel (PRI) à hauteur de 40% du salaire de base. Après une grève de deux jours en septembre, le ministre de l'éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, avait, rappelons-le, rencontré le mois dernier les responsables de la CNAE et s'est engagé à prendre en charge toutes leurs doléances. «Nous demandons d'accélérer l'application de ce qui a été négocié le 25 novembre dernier», a expliqué M. Fertaki. Auquel cas, a-t-il encore précisé, le recours à la grève illimité n'est pas à écarter ainsi que des sit-in devant le ministère et la direction de la fonction publique. Reçus par M. Benazzoug, directeur du personnel au niveau du ministère de l'éducation, nous lui avons également transmis les menaces de la base qui est en perpétuelle effervescence», dira-t-il, non sans indiquer que celle-ci est prête à reprendre le terrain de la contestation. M. Fertaki fera savoir dans ce sillage qu'une autre rencontre est prévue avec les responsables du ministère probablement avant la fin de l'année ou, au plus tard, en janvier 2010, pour discuter des revendications des adjoints, le ministère étant actuellement en concertation avec les autres syndicats de l'éducation à travers les commissions récemment installées qui devraient ficeler leurs dossier avant le 31 décembre. Les adjoints d'éducation réclament, outre la formation garantie par l'article 104 de la Fonction publique, la définition de la tâche de l'adjoint et le droit de promotion au poste de surveillant général sans recourir aux stages, la classification de leur «corps» à la catégorie 10 au lieu de la 7 actuellement en vigueur, ainsi que la réduction de leur temps de travail de 36 à 28 heures. «En tout cas, nous attendons beaucoup de la prochaine rencontre», a souhaité notre interlocuteur pour qui il est toutefois «impératif de dépasser le stade des promesse», au risque de paralyser encore une fois le secteur qui commence à reprendre vie.