«La télévision algérienne assure un service public. Elle fonctionne conformément à un cahier des charges en respectant les textes de la constitution.» C'est la réponse du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, à la question d'un député de l'APN relative à l'absence d'un champ d'expression à l'ENTV destiné à la classe politique. Il a affirmé en outre que «la télévision algérienne qui assume des missions multidimensionnelles subit une grande pression en assurant ce service public à travers des programmes d'information, culturels et de divertissement». Pour faire face à cette «pression», le ministre a évoqué la création de cinq nouvelles chaînes de télévision qui permettront l'introduction des émissions politiques. «Le projet est en phase de maturation», a-t-il indiqué, précisant qu'il s'agit de cinq chaînes thématiques : sportive, culturelle, d'éducation, d'information et de proximité. A une question relative à la faiblesse de la radiodiffusion au niveau de certaines communes du Sud, le ministre a fait savoir qu'un large programme est en préparation en coordination avec la radio nationale pour la révision de la cartographie de radiodiffusion. «Ce programme devrait permettre l'amélioration et le déploiement des stations radio à travers tout le territoire national». Mihoubi a ajouté que «l'Etat a consacré, ces dernières années, d'importantes enveloppes financières pour la prise en charge de cette préoccupation nationale. L'opération est en bonne voie». Toujours dans le même contexte, le ministre a rappelé la réception de 400 émetteurs répartis sur tout le territoire national, notamment dans les régions qui connaissent un déficit en matière de réception des programmes de la radio nationale. D'autres opérations sont entamées également, selon Mihoubi, dans le même objectif. Il s'agit notamment d'une opération lancée par la chaîne I de la radio nationale pour la diffusion de ses programmes sur les ondes de la station de Sidi Bel Abbès dès le début l'année prochaine pour la région Ouest et la station de Aïn El Baïda pour la région Est. Il a souligné au passage que «l'Algérie a besoin actuellement de plus de 2000 émetteurs radiophoniques pour les différentes stations de la radio nationale». Au sujet des interférences des chaînes étrangères, notamment durant la saison estivale, Mihoubi a incombé ce problème au non-respect des pays voisins de la rive méditerranéenne des conventions internationales relatives aux diffusions radiophoniques. Il a affirmé, par ailleurs, que des équipements empêchant ces interférences sont en installation au niveau de la zone Est depuis déjà deux mois.