«L'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) n'exerce aucun monopole sur le marché de la publicité en Algérie», a indiqué, jeudi à l'APN le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales. Selon les déclarations du ministre, l'Anep ne gère que près de 56% du marché national de la publicit. Elle gère les annonces à caractère institutionnel ou juridique, mais pas la publicité commerciale.«Sur les 80 quotidiens que compte le paysage médiatique national, 6 seulement sont publics et ne peuvent donc pas monopoliser toute la publicité. Ce sont les 74 journaux de la presse privée qui bénéficient des revenus publicitaires importants», a-t-il rappelé. S'agissant du retard accusé dans la publication des appels d'offres dans les journaux, le secrétaire d'Etat l'a imputé à des raisons «purement techniques» liées, notamment, à l'incapacité de certaines entreprises à faire face au volume important d'annonces qui leur parvient. Il a également précisé que certaines entreprises faisaient passer des annonces avant d'autres en fonction de la rapidité du paiement. Afin d'éviter à l'avenir tout dysfonctionnement dans la publication des annonces, Mihoubi a affirmé que «l'Anep déployait d'importants efforts pour pouvoir publier l'annonce dans un intervalle de 48 heures après son envoi». Il a précisé, dans ce contexte, que «le gouvernement s'attelait actuellement à la mise à jour des textes juridiques régissant le secteur de la communication, à commencer par le code de l'information qui constitue le cadre général régissant la pratique de la profession de journaliste et les autres textes s'y rapportant comme les textes relatifs à la publicité». Il a considéré qu'«il est important de booster le secteur de la publicité au vu de la dynamique qui marque le secteur économique». Cela implique, a-t-il dit, un encadrement pour atteindre les objectifs fixés à savoir libérer le secteur de la publicité, assurer la transparence et la protection du consommateur, adapter les normes à celles en vigueur de par le monde et, enfin, lutter contre le monopole dans ce domaine. A une question sur la couverture médiatique par la télévision nationale des évènements politiques nationaux et «les critiques de parti pris», Mihoubi a qualifié d'«infondé» tout ce qui est rapporté sur la marginalisation de certains partis politiques sous prétexte qu'ils critiquent l'Etat. Il a rappelé encore une fois que «l'ENTV assure un service public sur la base d'un cahier de charges et tend à présenter des émissions diversifiées dans les domaines sportif, politique, socio-économique et autres sans marginalisation ou exclusion».