L'Agence nationale pour le développement de l'investissement (Andi) met en place une bourse des projets partenariat. Il s'agit d'une opération de collecte des offres de projets d'investissement pour faciliter les partenariats entre opérateurs algériens et étrangers, sous l'ère des nouvelles mesures d'investissement adoptées. Selon son directeur général, Abdelkrim Mansouri, c'est une base de données que l'Andi mettra à la dispositions des investisseurs algériens et étrangers pour aboutir à des partenariats conclus en conformité avec les nouvelles règles régissant les investissements directs étrangers, appelés désormais à s'associer à un ou plusieurs partenaires locaux. Lors d'une conférence organisée hier à la Safex, en marge de la 20e édition de la Foire de la production nationale, il déclare que cette nouvelle disposition a pour objectif essentiel «de mettre en relation d'affaires et d'organiser des rencontres business to business et d'encourager les négociations entre les investisseurs algériens et étrangers, en toute confidentialité.» Selon le même interlocuteur, «la bourse de partenariat favorisera les hypothèses selon lesquelles les investisseurs trouveront des formules de partenariat gagnant-gagnant pour les uns et les autres». M. Mansouri considère que l'Algérie a réussi à créer un environnement favorable aux investisseurs. Il a souligné dans ce sens que «toutes les dispositions et agencements nécessaires, entres autres le financement, le transfert des bénéfices et les réinvestissements sont disponibles en matière de projets de partenariat». En d'autres termes, un terrain avantageux existe pour la création et le développent du partenariat. Il faut noter, dans ce cadre, que les nouvelles dispositions quie constituent la loi de finance 2009, notamment celle relative à l'obligation des investisseurs étrangers de s'associer avec des partenaires algériens (51% algérien et 49% étrangers) est jugée «défavorable» par les investisseurs et les industriels du Mouvement des entreprises de France (Medef). Ces derniers continuent d'ailleurs de montrer certaines réticences concernant leur intentions d'investir en Algérie. Ces dispositions, selon certains experts économiques, semblent constituer un obstacle pour les entrepreneurs étrangers et spécialement les français qui sont les plus intéressés par le business en Algérie. «L'Algérie met à la disposition des investisseurs 20 millions d'euros» De ce fait, M. Mansouri a essayé d'apporter quelques assurances en déclarant les «compensations» offertes par l'Etat algérien, soit «la mise à la disposition des opérateurs économiques étrangers 20 millions d'euros de financement pour monter des projets ensemble sans oublier un arsenal juridique et des avantages fiscaux et parafiscaux, ainsi qu'un environnement macroéconomique propice à l'investissement». M. Mansouri précise, par ailleurs, que le nouveau projet serait avantageux aux investisseurs locaux et internationaux qui pourront consulter la base de données et avoir les informations nécessaires afin de s'organiser dans le cadre de leurs projets. C'est ainsi que des rencontres et des conférences seront programmées ainsi que des travaux en coopération avec les chambres de commerce et d'industrie internationales. Les conférenciers ont rappelé que la stratégie de l'Andi consiste en premier lieu à expliquer aux opérateurs locaux et étrangers les nouvelles dispositions de la loi de finances. D'ailleurs, une opération de sensibilisation a été effectuée dans ce cadre. Les responsables de cette institution ont en effet sillonné le pays afin de sensibiliser les opérateurs économiques sur les objectifs de cette bourse des projets de partenariat, en vertu des nouvelles règles régissant les investissements directs étrangers, appelés désormais à coopérer et s'associer à un ou plusieurs partenaires locaux.