Le hoquet résulte d'une contraction spasmodique du diaphragme (muscle en forme de coupole qui sépare le thorax de l'abdomen. Il est provoqué par une irritation du nerf phrénique qui longe l'oesophage et qui est chargé de l'innervation du diaphragme. Cette irritation est classiquement due à un gros repas, ou un repas pris trop rapidement, à la nervosité ou à une fausse route. Le hoquet est généralement bref et disparaît spontanément. Mais bien souvent on n'arrive pas à s'en débarrasser au point qu'il pose un véritable problème : épuisement, insomnie totale, douleurs dans le ventre et le thorax. Un hoquet qui persiste anormalement longtemps après avoir tout fait pour qu'il passe, ou un hoquet qui se reproduit fréquemment et sans raisons depuis quelques temps doit vous faire consulter sans hésiter. Cette situation est malgré tout rare. Il vérifiera d'abord que ce hoquet n'accompagne pas une douleur dans la poitrine. En effet, certains infarctus du myocarde ont en plus de la douleur dans la poitrine qui irradie dans le bras gauche, la mâchoire ou le dos, la particularité d'entraîner un hoquet passager. Ce signe devient alors un témoin de la gravité de la douleur thoracique. Il recherchera ensuite une affection suffisamment proche du nerf phrénique. En effet ce nerf peut être : *Irrité : c'est le cas de la hernie hiatale (retrouvée par le transit oesogastroduodénal), ou beaucoup plus rarement d'une pleurésie. *Compressé par une tumeur de l'oesophage ou par un ganglion anormalement gros situé sur le trajet de l'oesophage, comme c'est le cas dans la maladie de Hodgkin ou certaines leucémies ou lymphomes. Ces maladies sont malgré tout rarement révélées par un hoquet. Elles sont dépistées par une radio pulmonaire et confirmées par l'analyse de sang et le scanner ou l'IRM. Votre attitude Pour faire cesser cette contraction spasmodique, on peut obliger le diaphragme à se contracter en gonflant les poumons à fond. Cela finit en général par faire céder le spasme. Boire de l'eau glacée a le même effet car le passage du froid par l'oesophage provoque une réaction du diaphragme. La classique émotion forte provoquée de façon diverse (cris soudains, récits catastrophe etc.) tient plus d'un folklore toujours amusant auquel on se prête volontiers. Dès la manoeuvre effectuée, il faut s'abstenir de rire, tousser ou crier : le hoquet risquerait de revenir à nouveau.