Comme à chaque période de fêtes, que ce soit pendant les fêtes religieuses ou la fin de l'année, les prix des produits alimentaires augmentent de manière considérable, laissant le citoyen perplexe quant à l'organisation de son budget. Une petite virée du côté des marchés d'Alger et de ses alentours nous a révélé que cette fin d'année n'est pas plus clémente que les précédentes, puisque les légumes ne se vendent pas moins de 50 dinars le kilogramme, notamment la pomme de terre et les oignons, dont le prix oscille entre 50 et 55 dinars, ainsi que les navets et les carottes sont vendus à 60 dinars. Les autres légumes «secondaires», dont notre table peut se passer, sont loin d'être à la portée du citoyen moyen, vu que le kilogramme de pois verts, de troisième qualité, coûte 120 DA et celui des fèves – censées être à la portée de tous – se vend à 130 DA. Idem pour les aubergines, les tomates et les haricots verts, dont les prix ne sont pas inférieurs à 120 DA. Il n'y a que les prix des herbes qui n'ont pas connu d'augmentation. Quant aux prix des fruits, ceux-ci connaissent une augmentation considérable. L'orange, fruit de la saison par excellence, dont la culture occupe une grande place dans l'agriculture nationale, se vend entre 120 et 150 DA et atteint même les 200 DA quand elle est importée. Sans parler des autres fruits «inaccessibles» tels que les pommes, les fraises et les kiwis qui ne se vendent pas moins de 400 DA ! Mais on n'en est pas là, car le citoyen moyen évite «par pudeur» de demander leurs prix. C'est le cas de ce père de famille qui hésite quelques minutes à acheter «quelques» fraises pour sa fille après que celle-ci ait dérobé une fraise du cageot étalé avec soin, histoire d'attirer les plus petits. Un tel spectacle nous confirme que le citoyen algérien n'est toujours pas à l'abri de la cherté de la vie. Inutile de rappeler que les légumineuses ont franchi le seuil cette année question prix. On n'avait jamais acheté un kilo de haricots secs ou de lentilles à 180 DA ! Les viandes toujours aussi chères
Bien que les prix des viandes rouges n'aient pas connu une grande hausse, il n'en demeure pas moins qu'ils restent inabordables pour la majorité. En effet, la viande de mouton ne coûte pas moins de 950 DA et le bœuf 800 DA. On peut même parler d'une petite baisse des prix comparé à la période de la fête de l'Aïd el Adha, bien «qu'on ne soit pas sorti de l'auberge», en parlant de prix exorbitants. Le poulet, dont le prix n'est jamais stable, se vend à 170 DA le kilo. Où va-t-on à ce rythme avec cette flambée des prix ?