La bataille pour les sénatoriales n'a pas branché les Oranais, beaucoup plus enclins à débattre des chances des Verts, de l'élimination du Mouloudia de la Coupe d'Algérie que de parler des chances des candidats en lice pour la course au Conseil de la nation. Les représentants des formations politiques qui siègent au niveau de l'Assemblée populaire de wilaya ont depuis longtemps investi le terrain du travail de coulisses et du jeu des alliances pour pouvoir se garantir les chances de remporter cette ultime échéance avant les législatives prévues en 2012. Dans ce cadre, le bureau de wilaya du Front national algérien a organisé hier une conférence de presse au cours de laquelle MM. Zerrouki Mohamed (responsable) et Abbou Tayeb (député) ont évoqué la situation locale du parti et parlé des chances de leur candidat M. Benmaarouf. M. Zerrouki qui a indiqué que le parti «a dépassé le travail de sape de certains, il est en bonne santé à Oran et nous avons choisi pour cette échéance un candidat convaincu des principes du FNA et surtout connu sur la place publique pour sa probité tant morale que politique», a-t-il affirmé avant d'annoncer une réunion extraordinaire du conseil national de son parti le 8 janvier 2010, une session qui sera consacrée à l'évaluation des sénatoriales et de la situation interne du parti. Il est à rappeler que M. Benmaarouf est l'actuel président de la commission finances et économie au sein de l'APW d'Oran. Ses partisans comptent sur le vote de leurs élus et de ceux de certaines formations politiques. Ils comptent notamment sur les voix des dissidents du MSP, des élus du RCD et sur celles de certains élus FLN et RND désorientés par les tiraillements qu'ont connus ces deux formations à l'occasion de ces sénatoriales. Le FLN qui a présenté le président de l'APW, Abdelkader Hadjoudj, fait face à la désobéissance de deux de ses élus qui ont préféré se lancer dans cette bataille sous la bannière d'indépendants. MM. Kacha et Mehiaoui misent sur le vote de certains de leurs pairs du parti pour barrer la route au poulain de l'ex-parti unique qui lui peut compter sur les voix du Parti des travailleurs qui a, exceptionnellement, donné instruction à ses élus de voter FLN et sur celles de certains partisans de Abdelmadjid Menasra dont la formation non encore légalisée compte une dizaine de représentants à l'APW. Le MSP qui a présenté Belaabed Mohamed s'annonce comme le potentiel à gagner pour les autres formations en lice. Miné par les dissensions qu'ont connues ses rangs, il se place comme l'électron libre qui pourrait faire balancer l'issue du vote. C'est pourquoi ses élus sont tantôt séduits par leurs pairs du FLN, tantôt par ceux du RND ou encore du FNA. Pour sa part, le RND a misé sur l'élément jeunesse pour tenter de briguer le siège du Sénat. Pour ce faire, il a choisi comme candidat à ce vote Naït Bahloul Abdelaziz, un responsable de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes. Le vote s'annonce indécis malgré les signes de jubilation de certains qui ont déjà décidé de l'issue du vote bien avant le verdict des urnes.