Pour sa première participation aux élections visant à renouveler les membres du Conseil de la nation, le Front national algérien (FNA) promet de créer la surprise ou plutôt une autre surprise, en arrachant une bonne victoire lors de ce rendez vous devenu objet de convoitise de beaucoup de formations politiques. Motivée par les résultats surprenants réalisés lors des élections locales du 29 novembre 2007 où le parti de Moussa Touati s'est classé en quatrième position en obtenant 14,13 % du suffrage avec 179 sièges APW, et en troisième position avec 11,29 % pour 1578 sièges dans les communes, le FNA a enregistré une autre victoire lors de sa participation aux élections présidentielles du 9 avril 2009 où il a été classé en troisième position, après Abdelaziz Bouteflika et Louisa Hanoune, avec un taux de 2,31%, ce qui représente 330 570 des voix exprimées lors de ce suffrage qui a vu la participation d'autres candidats animateurs de la scène politique dont les chances n'étaient pas négligeables pour obtenir une meilleure place, en l'occurrence Mohammed Jahid Younsi, Ali Fawzi Rebaine, Mohamed Saïd. Non trop loin de ces rendez vous électoraux importants, le FNA a obtenu la sixième place dans le classement des résultats des élections législatives du 17 mai 2007. Le parti a été devancé par le FLN, le RND, les indépendants, le MSP, et le parti des travailleurs. Un résultat plus que surprenant qui a permis à ce parti d'obtenir 13 sièges à l'assemblée populaire nationale. La participation du parti de Moussa Touati lors des sénatoriales signifie que le parti est décidé à pénétrer de nouvelles institutions étatiques et à conquérir d'autres places prestigieuses dans le cercle du pouvoir. Le FNA compte, donc, continuer sur cette lancée en couronnant ce parcours brillant, en termes de résultats, par un nouvelle performance et inscrire ainsi cette fin de l'année 2009 comme étant une année des surprises. Cela étant, la course derrière cet ultime succès ne peut être que difficile pour une jeune formation qui fait ses premiers pas dans les courses, connues pour la participation de formations classiques et des concurrents de taille. «Nous allons participer dans 40 wilayas et arracher un certain nombre de sièges au sein de la première chambre parlementaire», a affirmé Moussa Touati. Le président du FNA s'est dit scandalisé par le phénomène de corruption politique qu'il a observé au long de cette course rude. «C'est tragique. Tout est lié à l'argent. Il est trop difficile voire même impossible de travailler dans ce milieu où une véritable marée d'argent accapare tout» nous dira-t-il. Moussa Touati a indiqué que la transparence est le grand absent de ce rendez-vous. «Les hommes honnêtes sont rares, la place est largement cédée à ceux qui font le marchandage des voix. C'est scandaleux» a-t-il affirmé. Moussa Touati dira qu'il compte aller dans cette bataille tout seul sans faire appel à aucune alliance. «Il ne peut pas y avoir une alliance tant qu'il n'y a pas de règles de conduite claires et transparentes. L'argent est actuellement la seule arme utilisée, alors on n'est pas prêt à s'allier avec aucun parti» a-t-il ajouté. Moussa Touati dénonce le marchandage des voix, estimant que cela porte atteinte à la notoriété de l'Etat et de ces institutions. Il déplore le vide juridique qui laisse libre court à toutes les magouilles. «La loi doit se manifester dans ce genre de situation. Il faut faire appel à la justice pour arrêter le phénomène de la corruption politique qui n'a épargné personne, a-t-il ajouté. «Cette situation porte atteinte à la notoriété de l'Etat» a-t-il conclu.