Les habitants de la nouvelle ville de Tizi Ouzou ont été secoués par une forte déflagration survenue dans un étage à usage d'habitation et de bureaux d'un immeuble situé à l'extrémité de la rue des Frères-Beggaz aux environs de 22h35 mn. Cette forte explosion qui a soufflé pratiquement tous les murs de l'étage a provoqué la mort de deux personnes et des blessures à des degrés divers à treize autres occupants des appartements se trouvant dans le même étage. Un des corps des deux personnes décédées, dont une âgée, était complètement carbonisé au moment de l'arrivée des premiers secours organisés par les habitants de la cité près de l'immeuble secoué par cette explosion, nous a indiqué un de ces habitants, toujours sous le choc. L'autre corps inanimé sorti des décombres par ces mêmes habitants est celui d'un enfant, a en outre indiqué notre interlocuteur, précisant que les services de la protection civile dont le siège de l'unité centrale n'est pas très loin du lieu du drame «ont mis quand même trop de temps pour arriver». Les services de sécurité qui se sont déplacés sur les lieux du drame quelques instants après l'explosion ont vite mis en place un périmètre de sécurité pour organiser l'évacuation des blessés vers l'hôpital et permettre aux équipes de la police scientifique d'entamer leur investigation pour déterminer les causes et circonstances exactes de cette explosion de gaz, dont les causes demeuraient hier inconnues. Un agent de la société Sonelgaz a affirmé sur les lieux du drame que l'explosion serait due à une défaillance d'installation du système d'alimentation intérieur de l'appartement où a eu lieu l'explosion du moment que la colonne montante installée par les services de la même entreprise ne présente aucune anomalie. Hier matin, une foule nombreuse s'est précipitée vers le boulevard des Frères-Beggaz pour constater de visu l'ampleur des dégâts occasionnés par la forte explosion qui les avaient arrachés de leur sommeil la veille. En arrivant sur les lieux et constatant les dégâts subi par l'étage et les garages du rez-de-chaussée, les citoyens ont cru qu'il s'agissait de l'explosion d'une bombe. L'étage a vu tous ses murs soufflés des quatre côtés et tous les objets s'y trouvant ont été éjectés à l'extérieur.