Cette hausse concernera tous les secteurs d'activité, à savoir la Fonction publique, le secteur économique, public et privé. «La proposition de l'Ugta par rapport au Snmg (salaire national minimum garanti) est fin prête, nous allons la rendre publique au moment opportun.» C'est la déclaration faite hier par le patron de la Centrale syndicale, en marge d'une entrevue qui a réuni ses troupes. Abdelmadjid Sidi Said ne compte pas, paraît-il, déposer les armes avant de rassurer les travailleurs. La possibilité de revoir à la hausse le Snmg refait surface à la suite de cette déclaration qui intervient à la veille d'une rentrée sociale des plus chaudes. Une hausse qui concernera tous les secteurs d'activité à savoir la Fonction publique, le secteur économique public et privé. De tous les autres chantiers qui sont en cours de construction, on exceptera la revalorisation salariale pour les travailleurs de la Fonction publique qui est d'ores et déjà acquise. La révision à la hausse du salaire national minimum garanti fera l'objet d'un débat élargi lors de la prochaine tripartite prévue pour septembre, fera savoir Abdelmadjid Sidi Saïd aux journalistes. Les dispositions restrictives énoncées par l'article 87 bis, il est utile de le reconnaître, ont fait que les différentes revalorisations du Snmg n'ont eu aucune incidence positive sur les salaires du plus grand nombre de travailleurs. C'est à partir de cette conviction que l'Ugta espère gagner sa bataille autour d'une revalorisation du Snmg. Il n'y a pas si longtemps, Mourad Medelci, ministre des Finances, avait annoncé à sa sortie de l'hémicycle de l'APN que «la question relative à la révision à la hausse du Snmg sera examinée par le gouvernement une fois proposée aux débats.» L'autre augmentation, annoncée par le gouvernement au profit des salariés de la Fonction publique, consommera une enveloppe budgétaire à hauteur de 96 milliards de dinars, uniquement pour l'année en cours. Il faut s'attendre à des débats houleux, car l'Etat est appelé encore une fois à mettre la main à l'escarcelle et sacrifier une autre cagnotte si la victoire à propos du Snmg serait à l'actif de l'Ugta. Les deux partenaires Ugta et le gouvernement, se sont déjà mis d'accord sur le fait que le Snmg constitue l'un des trois dossiers qui seront débattus lors de la tripartite. Les deux partenaires préfèrent plutôt parler d'une «codification de la définition du Snmg.» Cette dernière, rappelons-le, se fera dans le cadre du nouveau code du travail qui sera probablement soumis au Parlement durant la session d'automne. Notons que le Snmg est fixé à 10.000 DA. La Centrale syndicale se prépare donc pour une nouvelle bataille avec, à la main, un dossier d'ores et déjà achevé, contenant sa proposition pour, éventuellement, un nouveau Snmg. Cette question intervient au moment où les travailleurs de la Fonction publique perçoivent la hausse promise pour juillet, en attendant la seconde avant la fin de l'année. Néanmoins, les pourparlers avec les SGP, devant aboutir à une autre augmentation pour les employés du secteur économique, avancent à pas de tortue alors que les conciliabules avec le patronat, représentant du secteur privé, ne sont pas encore au stade de la revalorisation salariale. L'Ugta a transmis aux patrons, d'après Sidi Saïd, un chapitre relatif aux relations de travail. Une fois que ce dossier sera négocié et enrichi par les deux partenaires, l'Ugta et le patronat débattront de la revalorisation salariale. A en croire Sidi Saïd, tous les chantiers doivent être achevés en septembre, y compris le pacte national économique et social.