Quelques dizaines d'enseignants vacataires de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, hier matin, un sit-in devant la direction de l'éducation. Ils protestent contre la marginalisation dont ils font l'objet. D'après un communiqué rendu public par les protestataires, les enseignants vacataires de la wilaya de Tizi Ouzou, qui sont au nombre de 2800, sont victimes d'une ségrégation qui ne dit pas son nom, contrairement aux autres enseignants du pays. Ils affirment également que ceux de Tizi Ouzou ne bénéficient pas de primes de rendement ni de droit à un congé, car ils sont sommés de signer des contrats trimestriels au lieu de contrats annuels. Le problème est singulier à Tizi Ouzou. Pis encore, ils n'ouvrent pas droit aux congés de maladie et n'ont pas accès à la couverture sociale et encore moins droit à une attestation de travail ou à une fiche de paie. «Nous exigeons des contrats de travail annuels à l'instar des autres wilayas du pays. On se demande pourquoi c'est seulement les enseignants vacataires de Tizi Ouzou qui ne bénéficient pas de leurs droits les plus élémentaires». D'autres revendications, secondaires, sont mentionnées dans le communiqué. Le problème des arriérés de salaires a aussi refait surface. «Certains enseignants attendent des arriérés de salaires depuis plus de 3 ans», nous déclare une jeune enseignante de la région de Aïn El Hammam. Selon les protestataires, si leurs revendications ne sont pas satisfaites au niveau local, ils comptent organiser, dans les jours à venir, un autre sit-in devant le ministère de l'Education nationale à Alger. Quant à leur régularisation, c'est un autre parcours du combattant.