Nous sommes au mois de janvier, l'hiver de cette année s'annonce plus rude que d'habitude. Pour certains, l'hiver est une bonne occasion pour s'offrir une bonne soupe d'haricots dans une maison bien chauffée, et pour d'autres, l'hiver est l'occasion la moins prisée car c'est le top de la souffrance. La famille Mohdada Abdelkader fait partie de ceux qui en souffrent. Mohdada, sa femme et ses quatre enfants passent des nuits blanches dans le froid, la neige, la pluie en ayant peur du pire. Cette famille, qui vit dans des conditions plus que misérables, habite un taudis. La famille, qui réside près de la daïra de Sidi Lahcène, à 6 km du chef-lieu Sidi Bel Abbès, s'était présentée à maintes reprises au siège de l'APC de Sidi Lahcène pour demander une solution à leur situation en cette période de pluie et de froid. Hélas, aucune attention a été accordée à cette pauvre famille confrontée seule aux aléas de la vie. Selon les indications que nous avons recueillies, le terrain, qui ne dépasse pas 10 m⊃2;, sur lequel est établie cette famille, depuis le début des années 2000, appartient à un propriétaire terrien. Mohdada Abdelkader n'a même pas un emploi fixe pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants. Lui et sa femme souhaitent ouvrir droit à un logement décent. Deux de ses enfants sont scolarisés et parcourent des kilomètres pour rejoindre leur école. L'aînée, âgée de 14 ans, a dû quitter l'école malgré son brio, à cause de la distance et des conditions déplorables de sa famille. Elle souhaite, une fois leur situation rétablie, retourner à l'école. «C'est mon plus grand souhait», dit-elle les larmes aux yeux. Déchargée de la distribution des logements sociaux, la famille n'a pu trouver de solution au niveau de l'APC. Le seul espoir qui lui reste pour éventuellement passer l'hiver au chaud reste la commission de recours de la wilaya qui pourrait faire exceptionnellement un geste pour cette famille qui détient un dossier de demande de logement qui date de 2004. Les années passent dans des conditions plus que déplorables, ni gaz, ni eau, ni électricité et aucune porte ne s'est ouverte pour cette famille dans le désarroi.