Dans une déclaration rendue publique, le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) juge la situation des travailleurs algériens de catastrophique, caractérisée par «la répression par les forces de l'ordre du mouvement de grève des travailleurs de la SNVI, les exactions à l'encontre des travailleurs algériens lésés dans leurs droits, exercées par les firmes internationales et des ponctions effectuées sur les salaires des médecins pour qu'ils cessent leur mouvement de grève». Le Cnapest, qui se dit «solidaire avec les travailleurs en grève dans le secteur de la santé publique, les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba (SNVI) et avec ceux exerçant au sein des firmes étrangères implantées au Sud et appuie leurs revendications relatives à l'exercice du droit syndical», estime que le gouvernement algérien «doit imposer le respect du droit syndical». Pour les rédacteurs du communiqué, la situation précaire des travailleurs algériens «est la conséquence directe de l'absence d'une organisation syndicale démocratique qui les représente et qui défend leurs droits au sein de la tripartite». C'est dans ce cadre qu'il lance un appel «à tous les travailleurs algériens pour la création d'un regroupement syndical démocratique et les travailleurs de la fonction publique et ceux du secteur économique, sous forme d'une confédération générale des travailleurs (CGT)». Une CGT qui constituera, selon le Cnapest, «un cadre pour la défense des droits des travailleurs, capable d'imposer la logique de la négociation et d'agir pour le développement des entreprises économiques en tant qu'outil de création de richesses, de nouveaux postes d'emploi et d'amélioration du statut social des travailleurs».